Un Noël festif mais écoresponsable
Les guirlandes scintillent, le four tourne à plein régime et les guirlandes lumineuses transforment le salon en sapin de compétition… Pas de doute, Noël approche !
Entre les trajets familiaux et les 300 millions de cadeaux échangés, les fêtes de fin d’année laissent derrière elles une empreinte bien plus lourde qu’on ne l’imagine. Sans parler des emballages et des restes de repas qui remplissent un peu plus nos poubelles (jusqu’à +12% d’ordures ménagères sur la période selon Citeo).
Et pourtant, il est tout à fait possible de célébrer autrement. Oui, même en gardant la magie et les paillettes (biodégradables bien entendu 🙂). Penser énergie et sobriété à Noël, ce n’est pas gâcher la fête, c’est au contraire la rendre encore plus belle. Un événement où chaque geste compte, où l’on consomme un peu moins, mais beaucoup mieux.
Et si cette année, on glissait aussi un petit cadeau à notre environnement ? Faire des festivités un moment plus responsable, c’est un jeu d’équipe. Chacun peut y mettre du sien, du plus petit au plus grand. Les enfants adorent participer (surtout quand il s’agit de bricoler des décos maison).
Alors, prêts à cocher toutes les cases de notre check-list pour un Noël plus économe en énergie ?
Le choix du sapin : tradition et écologie peuvent faire bon ménage
Le sapin naturel : oui, mais local et responsable
Impossible d’imaginer Noël sans sapin, ce symbole magique qui embaume le salon et réveille l’enfant qui sommeille en nous. Mais chaque année, près de 6 millions de sapins naturels sont vendus en France. Autant dire que le choix du roi des forêts n’est pas anodin pour l’écosystème.
La bonne nouvelle ? Un sapin naturel cultivé en France et labellisé (comme Plante Bleue ou MPS) reste une option vertueuse. Ces arbres sont produits sur des parcelles dédiées, sans déforestation, et souvent avec une gestion raisonnée des ressources.
Autre alternative : le sapin en pot, à condition qu’il ait été cultivé en conteneur et bien entretenu. Il peut être replanté dans votre jardin après les fêtes, si vous respectez les étapes de réacclimatation et évitez les chocs thermiques.
Enfin, attention aux sapins naturels mais floqués (recouverts de neige artificielle) : non recyclables, ils finissent malheureusement en déchets ménagers.

Le sapin artificiel : durable à certaines conditions
Côté sapin artificiel, la promesse est séduisante : aucune aiguille à ramasser, un arbre toujours bien fourni et réutilisable d’une année sur l’autre. Mais cette apparente praticité cache une réalité environnementale moins reluisante. Fabriqués en plastique, principalement en PVC, un dérivé pétrolier, et produits majoritairement en Asie avant d’être acheminés par bateau puis par train, les sapins artificiels affichent une empreinte carbone nettement plus élevée que les naturels. Selon une analyse de cycle de vie réalisée en 2009 par le cabinet québécois Ellipsos, un sapin artificiel représente 48,3 kg d’équivalent CO₂ au total. Rapporté à une durée d’utilisation moyenne de 6 ans, cela correspond à 8,1 kg eqCO2/an. À titre de comparaison, un sapin naturel cultivé localement (dans un rayon de 150 km) affiche un bilan d’environ 3,1 kg eqCO2/an.
Pour qu’il devienne plus écologique qu’un vrai, il faudrait le réutiliser pendant au moins 20 ans1 ! Autant dire qu’il vaut mieux investir dans un modèle de qualité, le stocker soigneusement, et le réutiliser le plus longtemps possible.
Le sapin créatif : l’alternative presque zéro déchet
Et si cette année, on réinventait la tradition ? Place au sapin DIY (Do It Yourself) ! Avec un peu d’imagination et quelques matériaux de récupération, on peut créer un sapin original, esthétique et écoresponsable.
Voici pour vous, quelques idées inspirantes :
- Un arbre mural en branchages et cordage ;
- Une échelle en bois décorée de boules suspendues ;
- Un book tree pour les amoureux de lecture ;
- Un sapin en palette de bois recyclé, peint avec une peinture écolabellisée ;
- Ou encore plus atypique : un sapin en bouchons de liège ou rouleaux de papier.
L’avantage ? C’est économique, écologique et surtout convivial : une belle occasion de créer ensemble et de transmettre des valeurs durables.
Décorations & éclairage : faites briller sans gaspiller
Des décos naturelles qui ont tout bon
Cette année, on dit adieu au plastique et bonjour à la nature ! Pas besoin d’acheter des boules et guirlandes flambant neuves pour que le charme opère. La forêt (ou votre jardin) regorge de trésors à transformer en déco féerique : branches de sapin, pommes de pin, houx, lierre, gui, ou encore feuilles séchées.
Quelques idées simples :
- Une guirlande de pommes de pin à suspendre à la cheminée ;
- Une couronne végétale tressée de houx et de lierre pour la porte d’entrée ;
- Des oranges piquées de clous de girofle pour une maison qui sent bon Noël ;
- Une table de fête décorée de branches et de bougies à la cire naturelle.
En plus, une fois les fêtes passées, tout peut retourner au compost : la boucle est bouclée. ♻️
Astuce pour une déco durable
Si vous achetez de nouvelles décorations, privilégiez les matières naturelles comme le bois, le papier, le liège ou le tissu recyclé. Elles se conservent mieux dans le temps et évitent le plastique.
Le DIY, ou la magie faite maison
Les traditions hivernales, c’est aussi le moment parfait pour réveiller sa créativité et celle des plus jeunes, qui n’attendent qu’une excuse pour sortir les ciseaux et les paillettes naturelles ! Avec un peu d’imagination, on peut faire de vraies merveilles :
- Des boules en papier recyclé, à personnaliser avec des mots doux ou des dessins ;
- Des étoiles découpées dans du carton, à suspendre ou à coller sur les fenêtres ;
- Des guirlandes faites de rubans ou chutes de tissu.
Une simple fouille dans les tiroirs ou un tour dans le grenier de vos grands-parents peut révéler des trésors insoupçonnés : un vieux journal, un bout de ficelle, un reste de laine… et voilà une déco unique, pleine d’histoire !
Et puis soyons honnêtes : ce n’est peut être pas une déco vue en vitrine, mais c’est 100% fait avec amour… et un peu de colle sur les doigts.
L’éclairage, entre féerie et sobriété
Impossible d’imaginer les fêtes sans lumières de Noël. Mais cette année, on mise sur un éclairage intelligent : celui qui illumine sans gaspiller.
Pour vos guirlandes, privilégiez les ampoules LED. Et pour encore plus d’économies, pensez aux minuteurs ou aux guirlandes solaires pour l’extérieur : elles s’allument automatiquement à la tombée de la nuit, sans alourdir votre facture.
À savoir : les décorations lumineuses extérieures peuvent consommer parfois trois fois plus d’énergie que celles du sapin. Mieux vaut donc les utiliser avec parcimonie et les éteindre avant d’aller dormir.
Finalement, la plus belle lumière de Noël, c’est celle qui réchauffe les cœurs, pas la Terre.
Et si vous voulez aller plus loin, découvrez notre article : Éclairez votre Noël : 15 astuces pour une décoration lumineuse et écoresponsable

Cuisine & repas festifs : se régaler sans surchauffer
À Noël, c’est le moment où la cuisine devient le cœur battant de la maison, entre rires, souvenirs et casseroles qui chantent.
Mais derrière cette ambiance gourmande, il y a aussi un petit défi : bien manger sans réchauffer la planète. Heureusement, on peut tout à fait préparer un repas de Noël généreux et responsable, sans rien sacrifier au plaisir.
Des produits locaux et de saison, la base d’un festin écoresponsable
Avant même d’enfiler le tablier, le secret d’un Noël responsable commence dans l’assiette. Miser sur des produits locaux et de saison, c’est faire le choix du goût, du bon sens… et d’un vrai coup de pouce pour la planète.
En hiver, les courges, poireaux, châtaignes ou champignons se prêtent à merveille aux recettes festives. Ces ingrédients, cultivés près de chez nous et récoltés au bon moment peuvent réduire notablement les émissions de CO₂, notamment lorsqu’on les compare à des produits importés ou hors saison.
C’est aussi une façon concrète de soutenir les producteurs locaux, de dynamiser les circuits courts, et de renouer avec des saveurs authentiques souvent oubliées.
Et pour accompagner ce festin, pourquoi ne pas choisir un vin bio labellisé Demeter ou Biodyvin ? Ces labels garantissent une viticulture en biodynamie, respectueuse des cycles naturels, du sol et du vivant.
Mieux vaut privilégier la qualité à la quantité
À Noël, on a souvent envie d’en mettre plein la table… et parfois, un peu trop. Entre les entrées, les plats, les accompagnements et les desserts, on finit par cuisiner pour une armée.
Préparer juste ce qu’il faut, en sondant ses invités avant les courses, c’est déjà un premier pas vers un Noël plus responsable.
Et si malgré tout il reste un peu de chapon ou de gratin, pas de panique : les restes sont une mine d’or pour des veloutés réconfortants, des tartines du lendemain ou des gratins anti-gaspi.
Par ailleurs, une étude menée pour l’ADEME2 révèle qu’en France, près de 76 000 tonnes de nourriture sont gaspillées pendant les fêtes, soit environ 3 kg par foyer. Une statistique qui donne à réfléchir.
Et pour finir, pourquoi ne pas glisser quelques doggybags maison dans les sacs de vos convives ? C’est zéro culpabilité, zéro déchet et un petit bonheur à réchauffer le lendemain.
Réinventer les plats traditionnels
Et si cette année, on bousculait un peu les codes ?
Les menus végétariens de fête séduisent de plus en plus : un risotto de champignons, une tarte fine aux légumes de saison ou une poire rôtie au miel… des plats simples, savoureux et bien plus légers pour la planète.
Vous préférez garder une touche de viande ? Privilégiez la volaille locale plutôt que le viande rouge, elle émet entre 7 et 10 fois moins de gaz à effet de serre par kilogramme.
Cuisiner malin, c’est aussi cuisiner économe en énergie
N’oublions pas que votre four, vos plaques et votre frigo tournent à plein régime pendant les fêtes. Alors, pour alléger un peu la facture :
- Couvrez vos casseroles : ça réduit le temps de cuisson et garde la chaleur là où elle doit être ;
- Privilégiez la chaleur tournante et résistez à la tentation d’ouvrir le four toutes les cinq minutes (oui, même pour “juste jeter un œil”) ;
- Coupez les plaques avant la fin : la chaleur résiduelle fera le travail ;
- Et si possible, regroupez vos cuissons : un four bien rempli consomme moins qu’un four qui tourne trois fois.

Chauffage & ambiance cocooning
Ajuster la température, sans perdre en confort
Pendant les fêtes, on rêve de convivialité, pas de radiateurs en surchauffe. Une température de 19 °C dans les pièces de vie suffit largement pour se sentir bien, surtout quand la maison vibre des rires et des discussions de vos proches.
Et puis, n’oublions pas, les invités ne sont pas seulement là pour partager un repas, ils apportent aussi un petit plus thermique ! Plus il y a de monde dans le salon, plus la chaleur se diffuse naturellement. Alors pourquoi ne pas profiter de cette astuce gratuite et efficace pour modérer le chauffage ?
Chauffer là où il faut
Pas besoin de chauffer toute la maison à fond. Fermez les portes des pièces inoccupées, et concentrez le chauffage là où la vie se passe.
Un thermostat bien réglé pièce par pièce, c’est la clé pour consommer.
Petit plus malin
Positionner vos meubles intelligemment, c’est un geste simple mais redoutablement efficace. Respectez un décalage d’environ 10 à 30 cm entre vos éléments volumineux et vos sources de chaleur. Cela permet à l’air chaud de circuler correctement et d’éviter que vos radiateurs ne travaillent en pure perte.
Profiter de la chaleur des appareils
La cuisine devient un allié inattendu : un four qui tourne pour le gratin, une bouilloire pour le thé… Ce sont de belles occasions de réchauffer la pièce en cuisinant vos repas festif.
Et si vous avez la chance d’avoir un poêle à bois, c’est le moment de le mettre en route. Sa chaleur douce enveloppe la pièce et crée une ambiance digne des plus beaux téléfilms de Noël !
Se couvrir pour rester au chaud
Glissez-vous dans un pull, enfilez vos chaussettes en laine préférées, et portez fièrement votre pyjama aux motifs de rennes scintillants ! En vous couvrant un peu plus, vous pouvez baisser les radiateurs tout en profitant d’une chaleur agréable.
Chaque couche supplémentaire devient alors un geste simple pour réduire la consommation d’énergie, tout en gardant intacte la poésie des fêtes.
Miser sur l’ambiance plutôt que sur les degrés
Plaids moelleux, couvertures épaisses, tapis douillets et montagne de coussins… Ces alliés cocooning permettent de réduire la température du chauffage de quelques degrés sans renoncer au bien-être de chacun.
Pensez hygge : ce style venu du Nord nous rappelle que le confort ne se mesure pas en degrés, mais en sensations. Un plaid sur les épaules ou une tasse fumante entre les mains et soudain, la maison devient un refuge chaleureux, sans gaspiller d’énergie.
Emballages futés et recyclage malin
Le furoshiki, l’emballage qui a une âme
Et si vos cadeaux racontaient aussi une histoire ? Le furoshiki, cet art ancestral japonais, est bien plus qu’une technique d’emballage : c’est une philosophie. Un carré de tissu, quelques plis, un nœud bien pensé… et votre cadeau se transforme en un présent doublement précieux.
Pourquoi l’adopter ? Parce qu’il est réutilisable à l’infini et qu’il remplace les tonnes de papier cadeau jetées chaque année. Après les fêtes, le tissu continue sa vie : foulard, sac improvisé, housse pour un livre, les possibilités sont multiples.
Choisir le furoshiki, c’est se tourner vers la créativité et la durabilité.
Pour aller plus loin découvrez nos idées de cadeaux écoresponsables dans notre article dédié.
Donnez une seconde vie aux papiers et cartons
Avant de jeter, prenez le temps d’observer ce qui vous entoure. Un vieux journal, un sac en papier kraft, une boîte de livraison, etc. Ces matériaux du quotidien peuvent devenir des emballages créatifs et responsables. Avec un peu d’imagination, tout change : un coup de peinture, quelques tampons, des motifs dessinés à la main et votre cadeau se transforme en un objet unique, plein de personnalité.
Pour aller plus loin, jouez avec les textures et les détails. Un papier journal associé à une ficelle naturelle donne un style rétro chic. Une boîte en carton décorée avec des branches de sapin ou des pommes de pin devient un coffret élégant. Ces petites touches font toute la différence.
Chaque geste compte. En France, près de 20 000 tonnes de papier cadeau sont jetées chaque année pendant les fêtes de fin d’année. Réutiliser, c’est réduire ces déchets, mais aussi donner une seconde vie à ce qui existe déjà.

Bien trier après la fête
Quand les guirlandes sont retirées et les cadeaux déballés, un dernier geste peut faire toute la différence pour la planète : le tri de vos emballages.
Tous les papiers cadeaux ne se recyclent pas, et la différence se joue dans les détails :
- Recyclables : les papiers 100% papier, sans plastification, sans paillettes ni décorations collées ;
- Non recyclables : les papiers plastifiés, métallisés, très brillants ou pailletés. Même s’ils ressemblent à du papier, ils contiennent souvent des films plastiques ou des encres spéciales ;
- Et les rubans, nœuds ou adhésifs ? Non recyclables eux aussi. Réutilisez-les si possible l’an prochain ou donnez-leur une nouvelle vie.
À noter : les consignes de tri changent d’une commune à l’autre. Si vous avez un doute, consultez directement le site de votre mairie.
Les déplacements : voyager malin et léger
Les fêtes de fin d’année riment souvent avec kilomètres avalés et voitures bien chargées. Chaque famille parcourt en moyenne près de 198 km pour rejoindre ses proches. Et dans plus de 94% des cas, c’est en voiture que l’on prend la route. Résultat : une empreinte carbone qui grimpe en flèche dès les premiers kilomètres.
Choisir le train, c’est déjà un cadeau pour la planète
Le train reste l’un des moyens de transport les plus économes en énergie. En France, opter pour le rail plutôt que la route ou l’avion permet de réduire en moyenne de 90% les émissions de CO₂e pour un trajet équivalent. Un choix qui fait toute la différence !
Et puis, prendre le train, c’est aussi s’offrir une parenthèse dans le tourbillon des fêtes : on lit, on rêve, on contemple le paysage… avant d’arriver reposé, prêt à savourer les retrouvailles.
Covoiturer, c’est partager bien plus qu’un trajet
Quand le train n’est pas possible, le covoiturage est une excellente alternative. Remplir une voiture plutôt que trois, c’est réduire la consommation de carburant et les frais. Mais c’est aussi rendre le trajet plus convivial pour que la route devienne un moment de partage.
Penser global, célébrer local
Enfin, et si cette année, la magie de Noël se vivait à deux pas de chez vous ? Inutile d’aller bien loin pour créer des souvenirs inoubliables. Un repas partagé avec les voisins, un apéro de fête avec vos proches, une déco maison à plusieurs mains… parfois, les plus beaux moments sont aussi les plus simples.
Célébrer près de chez soi, c’est réduire les kilomètres, alléger son empreinte carbone mais aussi donner un vrai coup de pouce aux commerçants du coin pour vos emplettes de Noël.
Check-list de Noël : vos écogestes à ne pas oublier
Prêts à passer à l’action en douceur ? Pour vous aider à organiser des fêtes plus sobres, mais tout aussi féériques, nous vous avons préparé une check-list simple et rapide à cocher. Elle rassemble tous les gestes qui comptent : de la décoration à l’assiette, en passant par l’éclairage et le recyclage.
Téléchargez-la et cochez chaque geste au fil de vos préparatifs. Vous verrez, prendre soin de sa consommation peut aussi rimer avec amusement !

Sources :