Comment bien choisir votre mode de chauffage ?

Bien choisir son système de chauffage est un levier important pour réaliser des économies. Ce poste de dépense représente en effet près des deux tiers de la facture d’énergie des ménages. D’autre part, en préférant des appareils alimentés par une énergie renouvelable, vous pouvez réduire considérablement votre empreinte carbone sans perdre en confort thermique. Retrouvez dans les lignes qui suivent un tour d’horizon des principales solutions de chauffage et nos conseils pour choisir l’équipement qu’il vous faut.

Quelles sont les différentes solutions de chauffage ?

Pour déterminer si un système de chauffage est intéressant d’un point de vue écologique et énergétique, il faut prendre en compte l’énergie utilisée pour le faire fonctionner et son coefficient de performance énergétique (COP). Ce dernier indique le nombre de kWh de chaleur produite pour chaque kWh d’énergie dépensée : son « rendement » en quelque sorte.

Les chaudières à énergie fossile

Les chaudières à combustion au gaz, au fioul ou au charbon permettant d’alimenter un réseau de chauffage central à eau ont longtemps été considérées comme l’un des systèmes de chauffage les plus performants et les plus économiques. Elles permettent en effet une montée rapide en température et procurent une chaleur douce et homogène, même par grand froid. 

En revanche, ces chaudières utilisent des énergies fossiles pour fonctionner. Elles sont donc fortement émettrices de CO₂. D’autre part, leur coefficient de performance énergétique est assez mauvais. Il se situe généralement entre 0,8 et 1,2 au mieux pour les chaudières à condensation qui parviennent à réutiliser la chaleur des fumées de combustion.  

Par ailleurs, depuis l’entrée en vigueur le 1^er janvier 2022 de la nouvelle réglementation environnementale RE 2020, une obligation de « sobriété carbone » fixe un seuil maximal d’émission de gaz à effet de serre à ne pas dépasser pour le chauffage. Ces nouvelles exigences conduisent peu à peu à l’abandon des énergies fossiles pour le chauffage individuel. 

Très concrètement, il n’est déjà plus possible de faire installer de chaudière au fioul ou au charbon dans le neuf comme en rénovation. Si l’installation d’une chaudière au gaz est encore autorisée dans les logements anciens, elle est fortement déconseillée. Par ailleurs, l’installation de ce type d’équipement n’est plus éligible à aucune aide depuis le 1^er janvier 2023. Chez la bellenergie, on aime 💚

Les systèmes de chauffage électrique

Les systèmes de chauffage fonctionnant à l’électricité n’ont pas toujours eu bonne presse. Ils affichent un coefficient de performance énergétique égal à 1, même les plus récents. Pour un kWh d’électricité consommée, ils produisent un kWh de chaleur, ni plus, ni moins. Ils ne sont donc pas considérés à l’heure actuelle comme le mode de chauffage le plus économique qui soit. 

Se chauffer à l’électricité est assez énergivore, même si les systèmes les plus évolués, comme les radiateurs à inertie par exemple, permettent de réduire la facture. En revanche, si vous bénéficiez d’un abonnement d’électricité verte, l’impact environnemental d’un chauffage électrique est quasi nul. Et ça, c’est déjà une bonne chose pour la planète !  

On distingue plusieurs types de chauffage électrique, à savoir : 

Les chaudières électriques : ce type d’appareil représente une alternative intéressante pour le remplacement d’une chaudière à combustion. Il permet en effet de produire de l’eau chaude pour alimenter un réseau de radiateurs à eau ou un plancher hydraulique déjà existant. 

Les planchers chauffants électriques : installé sous le revêtement dru sol d’une pièce et raccordé au tableau électrique, ce type de chauffage permet de bénéficier d’une chaleur douce et homogène. En rénovation, son installation peut toutefois s’avérer assez complexe.  

Les convecteurs électriques de type « grille pain » : ces radiateurs électriques de première génération sont constitués d’une simple résistance électrique. Peu coûteux à l’achat et facile à installer, ils s’avèrent en revanche très énergivores et procurent un confort thermique médiocre. 

Les radiateurs à panneau rayonnant : équipé d’une plaque en carbone ou en alliage métallique chauffée par une résistance électrique, ce type de radiateur permet de diffuser la chaleur produite sur une plus grande distance et avec plus d’homogénéité qu’un simple convecteur. 

Les radiateurs à inertie fluide : la chaleur produite par ce type de radiateur électrique n’est pas immédiatement diffusée dans la pièce mais stockée dans un fluide caloporteur. Elle est ensuite restituée de manière constante tout au long de la journée sans assécher l’air. 

Les radiateurs à inertie sèche : ce type de radiateurs fonctionne selon le même principe que les radiateurs à inertie fluide à la différence que la chaleur est accumulée dans un corps de chauffe solide (céramique, fonte, pierre de lave, etc…) offrant une meilleure inertie thermique. 

Malgré une consommation d’électricité assez élevée, les systèmes de chauffage électrique présentent l’avantage d’être généralement peu coûteux à l’achat et faciles à installer. En revanche, ils ne sont éligibles à aucune aide à la rénovation énergétique.

Les chaudières et poêles à bois

Oubliez vos préjugés sur le chauffage au bois ! Les chaudières et poêles de dernière génération sont des équipements modernes et performants. Les chaudières, notamment, peuvent permettre d’alimenter un réseau de radiateurs à eau ou un plancher chauffant hydraulique aussi efficacement qu’un appareil fonctionnant au gaz ou au fioul. Leur coefficient de performance énergétique est d’ailleurs comparable à celui des autres systèmes à combustion. 

Le grand avantage d’un système de chauffe au bois est d’utiliser une énergie peu chère, considérée comme renouvelable et neutre en carbone. À ce titre, l’installation d’une chaudière à granulés comme celle d’un poêle ou d’un insert est assez largement subventionnée par l’État.

Les système solaires combinés

Un système solaire combiné, ou SSC pour les intimes, permet à la fois de se chauffer et de produire de l’eau chaude sanitaire grâce à l’énergie du soleil.  

Son fonctionnement est très simple. Un fluide caloporteur est chauffé directement par les rayons du soleil en circulant dans des capteurs solaires thermique positionnés sur le toit ou dans le jardin. La chaleur est ensuite transmise à de l’eau stockée dans un ballon qui est ensuite utilisée pour alimenter un système de chauffage central et produire de l’eau chaude sanitaire.  

L’immense avantage d’un système solaire combiné est d’utiliser une énergie gratuite et propre. En revanche, il ne permettra pas de couvrir tous vos besoins en chauffage. Même dans les régions les plus ensoleillées, il doit être complété par un système d’appoint.

Les pompes à chaleur

Les pompes à chaleur (PAC) sont actuellement l’un des systèmes de chauffage les plus économiques du marché. Avec un COP allant de 2 pour les modèles air/air d’entrée de gamme et jusqu’à 5 pour les appareils les plus performantes, elles affichent un excellent bilan énergétique.  

Elles sont toutefois relativement chères à l’achat et peuvent nécessiter des travaux d’installation assez lourds, comme la réalisation d’un forage dans le sous-sol pour les PAC géothermiques. 

On distingue 2 grandes familles de pompes à chaleur : 

Les pompes à chaleur aérothermiques : elles puisent les calories dont elles ont besoin pour produire de la chaleur directement dans l’air extérieur. Cette chaleur peut ensuite soit être directement soufflée dans la maison via des splits (PAC air/air), soit transmise à de l’eau via un échangeur de chaleur afin de pouvoir alimenter un réseau de radiateurs à eau (PAC air/eau). 

Les pompes à chaleur géothermiques : plus performant que les PAC aérothermiques, ce type d’appareil puise des calories dans le sous-sol ou dans la nappe phréatique, ce qui augmente considérablement son pouvoir de chauffe. La chaleur ainsi récupérée est ensuite directement transmise à l’air intérieur ou utilisée pour alimenter un système de chauffage central à eau.  

Si les pompes à chaleur vont chercher l’énergie dont elles ont besoin pour fonctionner directement dans le milieu naturel, elles ont tout de même besoin d’électricité pour alimenter leur moteur. Elles ne peuvent donc être considérées comme des systèmes de chauffe 100% écologiques que si vous disposez d’un abonnement d’électricité d’origine renouvelable. 

Il est toutefois important de signaler que les PAC aérothermiques ne sont pas adaptées aux régions les plus froides. En deçà de 5°C, leurs performances diminuent rapidement.

Ainsi, il existe plusieurs autres options de chauffage disponibles sur le marché, chacune ayant ses propres avantages et inconvénients. Les options les plus courantes sont la chaudière à bois, la pompe à chaleur (PAC) et le système solaire combiné.

Quels critères prendre en compte avant de changer de chauffage ?

Maintenant que vous avez un aperçu des différents modes de chauffage disponibles sur le marché, voyons comment choisir celui qui correspond à vos besoins. Pour ce faire, plusieurs critères sont à prendre en compte. 

• L’emplacement géographique de votre logement. Ce paramètre déterminera entre autres la source d’énergie renouvelable disponible. Certains systèmes de chauffage peuvent aussi être plus adaptés à certaines régions géographiques en raison de la météo. 
• L’utilisation de votre équipement. Avez-vous uniquement besoin d’un chauffage  d’appoint ? D’un système de climatisation ? D’une système produisant également de l’eau chaude?  
• La surface et la qualité d’isolation de votre logement afin de déterminer la quantité de chaleur nécessaire pour la maintenir à une température confortable. 
• Le prix de l’appareil choisi et le retour sur investissement qu’il permet. Ces critères sont indispensables pour optimiser votre budget énergie. 
• L’entretien de l’appareil. 

Ces critères permettent non seulement de faire le point sur vos besoins et vos habitudes, mais également d’opter pour le dispositif le plus performant et adapté pour votre foyer.

Quelles aides pour changer de système de chauffage ?

Remplacer son chauffage par un système plus performant peut représenter un coût important, ce qui incite parfois les consommateurs à se diriger vers des équipements moins chers à l’achat bien que plus énergivores à l’usage. Pourtant, de nombreuses aides financières peuvent permettre de financer l’installation d’équipements économes en énergie comme une PAC, une chaudière à granulés ou un système solaire combiné, à savoir :

• La Prime énergie ; 
• MaPrimeRénov’ ; 
• L’éco prêt à 0% ;
• Le chèque énergie ; 
• Les taux de TVA réduits à 5,5 % ; 
• La prime à l’autoconsommation photovoltaïque. 
• Les subventions des collectivités locales. 

Pour plus de détails, consultez notre article dédiées aux aides à la rénovation énergétique. 

Si ces aides possèdent chacune leurs propres conditions d’éligibilité, elles exigent toutes de faire appel à un professionnel RGE, Reconnu Garant de l’Environnement, pour l’achat et l’installation de votre équipement. L’annuaire du site France Rénov’ peut vous aider à en trouver un situé près de chez vous. 

Les conseils de la bellenergie avant de remplacer votre chauffage

Hormis le choix du chauffage, il peut être opportun pour votre confort thermique comme pour la santé de votre portefeuille de mettre en œuvre les actions suivantes : 

• faire réaliser une étude thermique complète de votre logement ; 
• entreprendre des travaux d’isolation pour optimiser l’efficacité de votre chauffage ; 
• faire installer un système de ventilation, comme une VMC à double flux, pour réduire le taux d’humidité de votre logement et le chauffer plus facilement ; 
• équiper votre système de chauffe d’un thermostat d’ambiance pour optimiser au degré près et pièce par pièce la température qui règne dans votre logement. 

Enfin, pour réduire l’impact environnemental de vos consommations d’énergie, n’hésitez pas à souscrire une offre d’électricité verte. La bellenergie vous propose toute une gamme d’offre d’électricité d’origine renouvelable 100% produite en France à des tarifs très attractifs 🍃 

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_{* Études ADEME et CNRS}