Idées reçues vs réalité : que deviennent vos panneaux quand il fait froid ?
Quand l’hiver s’installe, une idée revient chaque année : « Il faut du grand soleil pour que mes panneaux solaires produisent ». Pourtant, la réalité est plus nuancée. Vos panneaux photovoltaïques, eux, ne se nourrissent pas de chaleur. Ils fonctionnent grâce à la lumière du soleil, même si le thermomètre plonge ou que le ciel blanchit de nuages.
En clair : oui, vos panneaux continuent de produire en hiver. Moins qu’en plein été, bien sûr, mais suffisamment pour alimenter une partie de votre maison si vous êtes en autoconsommation et maintenir une installation rentable sur l’année.
Pourquoi ? Parce que la lumière diffuse, celle qui traverse les nuages, reste parfaitement utilisable par les cellules photovoltaïques. Tant qu’il y a des photons, il y a de l’électricité. On l’oublie souvent, mais les panneaux solaires préfèrent le froid à la chaleur. Résultat : une journée d’hiver froide mais ensoleillée peut être plus efficace pour vos panneaux qu’un après-midi de canicule.
Alors, faut-il craindre l’hiver quand on est équipé en solaire ? Pas vraiment. Il faut surtout comprendre comment les panneaux réagissent avec un ensoleillement plus bas. Et surtout, comment optimiser leur performance, même en saison froide.
Comment un panneau photovoltaïque produit en plein hiver ?
Même en plein mois de janvier, un panneau photovoltaïque continue de produire. Pour comprendre pourquoi vos panneaux fonctionnent toujours en hiver, faisons un petit zoom sur leur mécanisme.
Le fonctionnement reste le même été comme hiver
Un panneau solaire ne capte pas la chaleur, mais bien la lumière. Ses cellules photovoltaïques, composées de silicium (un semi-conducteur), absorbent les photons issus du rayonnement solaire.
Quand ces photons touchent la cellule, ils donnent de l’énergie aux électrons du silicium. Ces électrons se mettent alors en mouvement : c’est ce mouvement qui crée un courant électrique continu. Ce courant passe ensuite par un onduleur, qui le transforme en courant alternatif, celui que vous utilisez chaque jour dans votre maison.

Une irradiation plus faible donc moins de kWh
En hiver, l’ensoleillement baisse. Les journées sont plus courtes, le soleil reste bas dans le ciel, et la météo joue souvent avec les nuages, tout cela réduit l’énergie que vos panneaux peuvent capter.
Pour faire simple, l’irradiation solaire correspond à la quantité d’énergie solaire reçue sur une surface donnée. On la mesure généralement en kWh/m². Plus cette valeur est élevée, plus vos panneaux disposent de lumière pour produire de l’électricité. Le taux d’irradiation change selon les saisons et les régions, certaines zones bénéficiant naturellement d’un ensoleillement plus généreux que d’autres.
En France, on observe généralement 6 à 7 fois plus de production en été qu’en hiver. C’est normal : il y a tout simplement moins de lumière disponible.
Mais « moins » ne veut pas dire « zéro ».
Le froid : un ennemi ou un allié ?
Contrairement à ce que l’on imagine souvent, les panneaux photovoltaïques n’aiment pas toujours la chaleur. En effet, dès que la température des cellules dépasse environ 25 °C, leur rendement commence à décliner. On appelle ça le coefficient de température.
En moyenne, un panneau perd 0,3 à 0,5% de puissance par degré supplémentaire.
À l’inverse, quand les températures restent fraîches, comme en hiver ou lors d’une journée ensoleillée mais fraîche, les cellules opèrent dans de meilleures conditions. Le rendement reste optimal, voire meilleur qu’en plein été lorsqu’il fait très chaud.
Et quand il y a des nuages ou du gris ?
Les panneaux captent aussi la lumière diffuse, c’est-à-dire la lumière solaire qui traverse les nuages ou se réfléchit dans l’atmosphère, même quand le soleil n’est pas visible.
Cette lumière est moins puissante qu’un ensoleillement direct, mais elle reste suffisante pour faire fonctionner les cellules photovoltaïques. Résultat : même sous un ciel gris, vos panneaux continuent de produire.
Certes, la production est réduite : selon la couverture nuageuse, les panneaux peuvent perdre 50 à 70% de leur production habituelle.
Quelle production attendre de vos panneaux solaires en hiver ?
Une production qui varie au cours de l’année
En France, la tendance est claire : 70% de la production annuelle est réalisée d’avril à septembre.
Voici un aperçu simplifié de la répartition de la production solaire au fil de l’année :
| Saison | Part estimée de la production annuelle | Ce qui influence la production |
|---|---|---|
| Printemps | 25 à 30% | Jours qui s’allongent, ensoleillement stable, températures fraîches favorables au rendement. |
| Été | 40 à 50% | Soleil très présent, lumière intense, journées longues mais chaleur parfois défavorable. |
| Automne | 15 à 20% | Luminosité encore correcte, baisse progressive de l’ensoleillement. |
| Hiver | 10 à 15% | Soleil bas, journées courtes, forte part de lumière diffuse due aux nuages et à la météo changeante. |
Des variations selon les régions
Dans le nord et le nord-ouest, l’irradiation est souvent plus faible. Résultat : la production est généralement modérée, mais bonne nouvelle, les panneaux peuvent toujours fonctionner, même sous un ciel gris, grâce à la lumière diffuse.
Dans les zones du centre de la France, le combo « climat tempéré + luminosité » offre un équilibre intéressant : les installations peuvent produire de façon stable, toute l’année, sans les pics extrêmes de l’été ni l’excès de nuages de certaines régions.
Dans le sud du pays, l’ensoleillement reste souvent élevé, même en hiver. Les valeurs d’irradiation y sont parmi les plus favorables en France, ce qui permet un excellent rendement, y compris pendant les mois froids.
En pratique, cela signifie que votre emplacement géographique joue un rôle important dans la production attendue. Mais ce n’est pas le seul critère, l’orientation du toit et l’inclinaison des panneaux comptent tout autant.
En chiffres : que produit une installation typique en hiver ?
En France, un système bien dimensionné produit, sur une année complète, en moyenne entre 800 et 1 400 kWh par kWc.
Cela signifie qu’une installation de 6 kWc peut espérer, dans des conditions favorables, une production annuelle de ≈ 4 800 à 8 400 kWh (avant pertes, inclinaison, orientation, etc.).
Sur la période « hiver » (d’octobre à mars), on peut compter dans un bon scénario pour environ 30% de la production annuelle.
Dans ce contexte, avec 6 kWc, cela représente donc environ 1 500 à 2 500 kWh sur ces six mois.
À noter
Cette estimation dépend fortement de votre région, de l’orientation et de l’inclinaison des panneaux, de la météo, des ombrages, etc. Il est donc impossible de garantir « 200 kWh en janvier » valable pour tous.
Comment la météo en hiver impacte vos panneaux solaires ?
Lumière directe et lumière diffuse : ce que vos panneaux captent vraiment
Production possible même par temps couvert
Il est important de comprendre qu’un panneau photovoltaïque n’a pas besoin d’un soleil éclatant pour fonctionner. Il capte aussi la lumière diffuse, c’est-à-dire la lumière qui se disperse dans l’atmosphère et traverse les nuages, même épais. C’est cette lumière douce mais constante qui permet une production régulière, même si elle est plus faible qu’en été.
Des journées plus courtes et un soleil plus bas
En hiver, l’ensoleillement diminue naturellement : le soleil se lève plus tard, il se couche plus tôt, et il reste bas sur l’horizon. Résultat : vos panneaux reçoivent moins de lumière directe, ce qui réduit les pics de production.
Neige et gel : blocage total ou coup de pouce au rendement ?
La neige stoppe-t-elle la production de vos panneaux solaires ?
L’hiver rime parfois avec neige et beaucoup se demandent si leurs panneaux s’arrêtent alors de produire.
Si vos panneaux sont entièrement recouverts par une couche de neige épaisse, la lumière ne passe plus. Dans ce cas, la production chute tant que la neige ne fond pas ou ne glisse pas. Heureusement, ce scénario est souvent temporaire. Grâce à l’inclinaison des panneaux et à la chaleur qu’ils dégagent quand ils fonctionnent, la neige disparait rapidement. La production peut alors repartir sans intervention.
L’effet « albédo » : la neige qui renvoie la lumière
Mieux encore, la neige possède un fort pouvoir réfléchissant : elle renvoie une partie de la lumière vers les panneaux. Ce phénomène, appelé effet d’albédo, peut augmenter la luminosité reçue et booster la production.
C’est simple : vos panneaux captent la lumière du soleil ET le reflet de la neige au sol. Un double bénéfice pour votre installation.
Le cas particulier des installations en montagne
En altitude, les panneaux solaires profitent de plusieurs avantages naturels un air plus sec, qui laisse mieux passer la lumière, moins de pollution, des paysages enneigés qui maximisent l’effet d’albédo et un soleil plus intense qu’en plaine.
Les installations en montagne produisent souvent mieux qu’on ne l’imagine en hiver.

Comment optimiser la production de vos panneaux photovoltaïques en hiver ?
Avec quelques bonnes pratiques, il est possible d’améliorer la production et surtout d’optimiser l’autoconsommation. Voici comment tirer le meilleur de vos panneaux en saison froide.
L’inclinaison des panneaux solaires en hiver
Les angles théoriques idéaux
Sur le papier, l’inclinaison idéale dépend de la saison et de votre latitude.
- En hiver, avec un soleil très bas, une inclinaison autour de 55–60° maximise la lumière directe ;
- En été, quand le soleil est haut dans le ciel, un angle plus faible d’environ 10 à 20° capte mieux les rayons.
Ces valeurs sont issues des recommandations techniques courantes, mais ce sont des valeurs théoriques.
Pourquoi, en pratique, on vise 30–35°
Dans la réalité, la plupart des installations résidentielles sont posées avec une inclinaison de 30 à 35°.
Cet angle permet de produire efficacement toute l’année et de limiter l’accumulation de neige, feuilles ou autres éléments.
Ajuster l’angle selon les saisons, bien que possible technologiquement, nécessite des structures réglables, plus complexes à installer, plus coûteuses, et pas toujours compatibles avec certaines toitures.
Cas particuliers : toitures pentues, installations au sol ou en façade
Certaines situations permettent d’aller plus loin :
- Toitures très pentues (comme en montagne) : elles favorisent la production hivernale sans effort ;
- Installations au sol : on peut ajuster l’inclinaison si la structure le permet ;
- Installations en façade : un bon complément pour capter un soleil bas en hiver.
Limiter les ombres et les pertes de production
Des ombres plus longues et plus gênantes
Cheminées, arbres, bâtiments voisins : ce qui n’était pas un obstacle en été peut devenir une source d’ombre en hiver. Et une seule zone d’ombre, même modeste, peut suffire à réduire fortement la production d’un panneau.
D’où l’importance d’une étude d’ensoleillement faite dès le départ en prenant en compte les différents scénarios selon les saisons.
Des solutions à connaître : micro-onduleurs et optimiseurs
Pour limiter l’impact d’un ombrage ponctuel ou partiel, 2 technologies font la différence :
- Les micro-onduleurs : installés derrière chaque panneau, ils convertissent le courant continu en courant alternatif individuellement. Résultat : chaque panneau fonctionne de manière autonome. Une ombre sur un module n’impacte plus les autres ;
- Les optimiseurs de puissance : eux aussi placés sous chaque panneau, ils ajustent en temps réel la tension et le courant. Ils envoient ensuite ce courant optimisé à un onduleur central. Objectif : limiter les pertes et maximiser la production, même en cas d’ombrage partiel.
Avec ces solutions, une ombre sur un module ne pénalise plus toute l’installation.

Piloter sa consommation : mieux utiliser chaque kWh produit
En hiver, la production baisse, mais la consommation augmente. D’où l’importance de consommer au bon moment.
Le rôle clé d’un gestionnaire d’énergie
Un gestionnaire d’énergie, c’est un peu la boîte de contrôle de votre installation solaire.
Ce coffret électrique surveille en continu la production de vos panneaux et la consommation de votre maison. Grâce à une application, vous voyez les moments où il est le plus rentable d’utiliser un appareil gourmand.
Il peut, par exemple, activer :
- Le chauffe-eau ;
- La recharge du véhicule électrique ;
- Certains appareils programmables (lave-linge, sèche-linge…).
Objectif : aligner les appareils énergivores sur les périodes où les panneaux produisent le plus.
Pourquoi l’hiver, le timing compte encore plus
En été, le soleil est généreux. Même sans optimiser, la production couvre souvent une grande partie des besoins.
En hiver, c’est une autre histoire : la production se concentre sur quelques heures centrales de la journée. Faire tourner les bons appareils au bon moment devient alors un vrai levier d’efficacité.
Autrement dit, même quand le soleil est timide, piloter votre consommation permet de valoriser chaque kWh produit, plutôt que de le laisser repartir sur le réseau.
Batteries domestiques : lisser la production, sécuriser l’autoconsommation
Une batterie domestique vous permet de stocker le surplus d’électricité produit en journée. Ensuite, quand la production solaire chute (soir, nuit, météo maussade), vous puisez dans cette réserve.
Concrètement, cela permet de consommer votre propre énergie quand vous en avez besoin, de limiter le recours au réseau électrique et de lisser vos usages, hiver comme été.
Entretien des panneaux en hiver : le juste niveau d’attention
L’entretien d’une installation solaire reste léger toute l’année. Il suffit de garder un œil sur quelques éléments clés pour maintenir une production stable et protéger vos panneaux.
Pourquoi l’essentiel de l’entretien se fait au printemps ou à l’automne
Deux saisons sont idéales pour nettoyer vos panneaux :
- Le printemps, pour retirer les dépôts laissés par l’hiver ;
- l’automne, pour enlever les feuilles, poussières ou pollens accumulés.
En hiver, les conditions ne sont ni pratiques, ni sûres pour grimper sur un toit. Les panneaux sont froids, parfois glissants, et les journées courtes. C’est pourquoi on recommande de limiter l’intervention physique sur votre installation.
À cette période de l’année, votre rôle n’est pas de nettoyer : il est simplement de surveiller.
Ce qu’il est utile de vérifier pendant l’hiver
Même si l’entretien reste minimal, quelques contrôles visuels suffisent pour prévenir une baisse de production. Si vous en avez une, vous pouvez aussi surveiller la production via votre interface de suivi. Une baisse brutale ou durable peut indiquer un souci (neige persistante, ombrage, panne, etc.). Un suivi régulier permet d’intervenir rapidement.
Après une tempête, une chute de neige ou un épisode de grêle
Un rapide coup d’œil depuis le sol permet de vérifier qu’aucun panneau n’est fissuré ou de repérer un éventuel déplacement d’un élément de fixation. Si vous voyez un panneau déplacé ou une fixation desserrée, contactez un professionnel. Mieux vaut réparer au plus vite que risquer une perte de rendement ou un problème de sécurité.
Apparition de nouvelles ombres
L’hiver modifie la trajectoire du soleil, des éléments comme des arbres, des branches, des constructions autour de la maison peuvent créer une ombre désormais gênante pour vos panneaux. Il peut donc être utile de tailler les branches, élaguer les arbres, ou envisager un dégagement autour de l’installation pour restaurer l’exposition au soleil.
L’intérêt d’un contrat de maintenance professionnel
Un contrat de maintenance offre une sécurité et une tranquillité d’esprit qui valent souvent l’investissement.
Il permet :
- Une inspection régulière (en général une fois par an) de l’installation ;
- Un nettoyage professionnel si nécessaire ;
- Une vérification des fixations, câblages et éléments électriques ;
- Une intervention rapide en cas de baisse de production.

Installer des panneaux en hiver : bonne ou mauvaise idée ?
On pense souvent qu’il vaut mieux attendre le printemps pour installer des panneaux solaires. En réalité, l’hiver peut être l’un des meilleurs moments pour se lancer. Les températures sont fraîches, l’activité des installateurs ralentit et votre installation peut être prête pile pour les beaux jours.
Des délais plus courts, des travaux plus rapides
L’hiver est une période souvent moins chargée pour les installateurs photovoltaïques.
Résultat : des délais d’intervention plus courts et plus de flexibilité sur les dates.
C’est simple : là où la haute saison peut entraîner des délais de plusieurs semaines, vous avez plus de chances d’obtenir un rendez-vous en quelques jours.
Un vrai avantage pour démarrer rapidement, surtout si votre facture d’électricité grimpe.
Une installation prête au moment idéal : le printemps et l’été
Autre bénéfice : installer en hiver, c’est être opérationnel au meilleur moment de l’année.
Concrètement :
- Les jours rallongent dès février ;
- Le soleil remonte dans le ciel ;
- La production repart fortement au printemps pour atteindre son pic en été.
En anticipant, vous profitez de toute la courbe de production annuelle, sans perdre les mois les plus rentables.
C’est un peu comme semer tôt pour récolter dès les beaux jours.
Une installation possible toute l’année, à conditions égales de sécurité
Il est possiblen d’installer des panneaux photovoltaïques en toute saison.
La seule vraie contrainte, c’est la sécurité du chantier.
Les installateurs doivent pouvoir intervenir dans de bonnes conditions : un toit sec, sans neige ni givre, et sans vent fort. Ces éléments peuvent rendre la toiture glissante ou dangereuse, c’est pourquoi les équipes attendent simplement une météo stable pour travailler en toute sécurité.
Dès que les conditions sont réunies, l’installation se déroule normalement.
Les aides et la rentabilité d’une installation solaire
Installer des panneaux en hiver ne change rien aux aides : vous bénéficiez des mêmes dispositifs qu’à n’importe quelle autre période de l’année.
La prime à l’autoconsommation
La prime à l’autoconsommation est une aide nationale versée lorsque vous choisissez l’autoconsommation avec vente du surplus.
Son objectif : encourager les foyers à consommer leur propre énergie solaire, puis à injecter le reste sur le réseau.
En 2025, son fonctionnement est simple :
- Elle est ouverte à tous les particuliers, sans condition de revenus ;
- Son montant dépend de la puissance de votre installation et est fixé au moment où votre demande de raccordement est complète ;
- Elle s’applique à toute installation ≤ 100 kWc, posée sur un bâtiment ou une ombrière, par un artisan RGE.
Et surtout : la saison d’installation ne change rien au montant de la prime.
La TVA à 5,5% : un nouveau coup de pouce pour votre installation solaire
Depuis le 1ᵉʳ octobre 2025, le taux de TVA appliqué à la livraison et l’installation de panneaux photovoltaïques résidentiels a été ramené à 5,5% sous certaines conditions :
- L’installation doit avoir une puissance maximale de 9 kWc ;
- Les équipements doivent respecter des critères environnementaux stricts, par exemple un bilan carbone limité, des teneurs très faibles en métaux lourds, etc ;
- L’installation doit intégrer un système de gestion d’énergie (EMS), pour optimiser l’autoconsommation.
Le tarif de rachat : vendre votre surplus ou toute votre production
Quand vous installez des panneaux photovoltaïques, vous avez aujourd’hui 2 options pour valoriser l’électricité que vous produisez, même si vous ne la consommez pas immédiatement. Ces deux voies se font dans le cadre du dispositif EDF OA (Obligation d’Achat) ou d’acheteurs agréés.
Autoconsommation + vente du surplus :
Vous consommez en priorité l’électricité produite par vos panneaux (autoconsommation), ce qui réduit votre facture.
L’électricité non consommée, le surplus, est injectée sur le réseau et rachetée à un tarif garanti. Cette option est attractive si vous consommez une partie de votre production : vous utilisez directement une énergie « zéro coût facturé » + vous obtenez un petit revenu sur le surplus injecté.
Vente totale de la production
Vous décidez de vendre toute l’électricité produite, sans autoconsommation.
Ce mode de valorisation est possible seulement pour des installations d’une puissance suffisante, par exemple entre 9 et 100 kWc, selon les conditions actuelles.
La vraie rentabilité se joue sur 20–25 ans, pas sur trois mois d’hiver
Lorsqu’on parle de rentabilité solaire, il faut penser long terme. Oui, l’hiver fait baisser la production : les journées sont plus courtes, le soleil est plus bas, et la météo joue parfois contre vous. Mais cette période ne représente que quelques semaines dans l’année, et son impact sur la rentabilité globale reste très faible.
Les panneaux photovoltaïques modernes sont conçus pour produire pendant 25 à 30 ans, parfois plus. La plupart des installations sont amorties en 9 à 12 ans, selon la consommation du foyer et l’ensoleillement. Ensuite, pendant plus d’une décennie, chaque kilowattheure produit est quasiment gratuit, ce qui crée de vraies économies sur la durée.
Autrement dit, les mois très productifs du printemps et de l’été compensent largement les creux saisonniers.

En résumé : Vos panneaux solaires restent-ils un bon investissement malgré l’hiver ?
Oui, sans hésiter. L’hiver ralentit la production, mais ne remet jamais en cause la rentabilité d’une installation solaire. Ce qu’il faut retenir :
- Les panneaux produisent même en hiver, grâce à la lumière diffuse ;
- Le froid améliore le rendement, et la neige peut même booster la production grâce à l’effet albédo ;
- La rentabilité se calcule sur l’année, pas sur un mois d’hiver.
Avec une installation bien pensée (orientation, technologies adaptées) et un suivi intelligent, vos panneaux restent performants, durables et rentables.
Installer en hiver, c’est anticiper pour profiter pleinement du printemps et de l’été, les saisons les plus productives.
Ainsi, le soleil ne prend jamais vraiment de vacances… et votre transition énergétique non plus.