Coupure d’électricité cet hiver - comment agir en cas de tension sur le réseau
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Coupure d’électricité en hiver : comment agir en cas de tension sur le réseau ?

Publié le 22 décembre 2025

Pourquoi le réseau électrique peut être sous tension en hiver

Avant toute chose, rappelons un point essentiel : changer de fournisseur d’électricité n’entraîne jamais de coupure de courant. Quelle que soit votre offre, l’acheminement de l’électricité reste assuré par les gestionnaires de réseau (Enedis ou les entreprises locales de distribution).
Les éventuelles tensions sur le réseau ou coupures exceptionnelles relèvent uniquement de la gestion nationale du système électrique.

Pour l’hiver 2025-2026, les prévisions sont plutôt rassurantes : le risque d’un déséquilibre entre l’offre et la demande d’électricité est aujourd’hui estimé comme l’un des plus faibles observés depuis une dizaine d’années.
En clair : sauf situation exceptionnelle (vague de froid intense ou incident imprévu), l’alimentation électrique de la France devrait être assurée normalement durant l’hiver.

Plusieurs éléments expliquent cette amélioration : le parc de production – nucléaire et renouvelable – affiche une bonne disponibilité globale, et la consommation nationale ne connaît pas d’augmentation significative par rapport aux hivers précédents.

Consommation en hausse en hiver

Froid, consommation et production : l’importance de trouver l’équilibre

Le froid entraîne, logiquement, une montée des besoins : chauffage, eau chaude, éclairage plus fréquent, utilisation accrue des appareils électriques. Ces usages plus importants peuvent générer des pics, surtout aux heures de pointe (matin, soirée), et exercer une pression sur le réseau. Selon RTE (le gestionnaire du réseau de transport d’électricité), à chaque baisse d’1°C, la demande grimpe d’environ 2 300 MW, soit l’équivalent de 2 réacteurs nucléaires supplémentaires.

De l’autre côté, la production d’électricité dépend de plusieurs facteurs parfois imprévisibles : disponibilité des centrales, conditions météo favorables ou encore niveau des stocks d’eau pour l’hydroélectricité. Quand plusieurs de ces facteurs se conjuguent (pointe de consommation + baisse de production), l’équilibre offre-demande peut devenir fragile.

Les différents niveaux de gestion en cas de tension

Afin d’assurer la stabilité du réseau électrique pendant l’hiver, RTE et les pouvoirs publics disposent de plusieurs leviers qu’ils activent de manière progressive. Leur objectif : maintenir l’équilibre entre l’électricité produite et celle consommée, tout en évitant autant que possible les coupures.

1. La sobriété énergétique

La sobriété énergétique c’est le premier réflexe et le plus simple. En réduisant certains usages (chauffer modérément, éviter les appareils énergivores aux heures de pointe, éteindre ce qui n’est pas utilisé), chacun peut contribuer à alléger la pression sur le réseau.

Pour s’informer en direct, chacun peut s’appuyer sur EcoWatt, la “météo de l’électricité” pilotée par RTE. Les signaux vert, orange ou rouge indiquent clairement quand il est utile de modérer ses usages, afin de soulager le réseau.

2. L’effacement de consommation

Deuxième niveau d’action : l’effacement.

Il s’agit de réduire temporairement la consommation de certains sites, principalement industriels ou professionnels, lorsque la demande nationale est trop élevée.

Concrètement, ces acteurs acceptent de diminuer leur consommation pendant un court laps de temps, parfois en décalant l’usage de machines énergivores, afin d’éviter un pic trop important.

3. La baisse de tension

En cas de tension persistante, le réseau peut être temporairement ajusté en réduisant légèrement le voltage sur certaines zones, de façon à diminuer la consommation globale.

Ces adaptations restent très limitées et n’ont généralement qu’un impact minime pour les consommateurs (une légère variation d’intensité lumineuse, par exemple).

4. Le rationnement

Cette mesure, pourrait s’appliquer notamment aux entreprises en cas de tension sévère, en imposant une réduction de consommation. Son activation reste toutefois très peu probable, les dispositifs précédents étant priorisés.

5. Le délestage

Le délestage n’est utilisé qu’en dernier recours, si les autres mesures ne suffisent pas. Il consiste à couper l’électricité dans certaines zones, pour une durée limitée (généralement jusqu’à 2 heures maximum), afin d’éviter un blackout généralisé. Les sites prioritaires (hôpitaux, services de secours, infrastructures essentielles) sont protégés.

Grâce à cette gradation, le système électrique français dispose de plusieurs solutions pour anticiper, éviter ou limiter les coupures en hiver.

Patients à Haut Risque Vital : un dispositif en cas de coupure

Si vous ou un proche utilisez quotidiennement un appareil médical essentiel (respirateur artificiel, ou autre), sachez que vous pouvez être reconnu comme Patient à Haut Risque Vital (PHRV) auprès de l’Agence régionale de santé (ARS). Une fois enregistré, Enedis vous proposera un service d’information dédié : en cas de coupure programmée, vous serez prévenu à l’avance, et en cas de coupure imprévue, vous aurez accès à un numéro de contact prioritaire pour connaître la durée probable de la panne. Cela ne garantit pas une alimentation électrique continue, mais permet de mieux anticiper et réduire les risques liés à une interruption de courant.

Comment savoir si une coupure est prévue ou en cours ?

En hiver, rester informé permet de traverser les éventuelles tensions sur le réseau en toute sérénité. Bonne nouvelle : des outils officiels, simples et gratuits, vous permettent de savoir à l’avance si une coupure est possible ou d’identifier rapidement une panne déjà en cours.

EcoWatt : la météo du réseau électrique

EcoWatt, lancé par RTE et l’ADEME, donne en un coup d’œil l’état du réseau français pour les jours à venir.

Les signaux sont faciles à comprendre :

🟢 Vert : le réseau est équilibré, la production couvre aisément la demande ;

🟠 Orange : le système électrique est tendu, il est recommandé de réduire sa consommation ;

🔴 Rouge : la situation est très délicate ; certaines coupures préventives peuvent être envisagées.

En vous inscrivant aux alertes ou en consultant régulièrement l’application EcoWatt, vous pouvez adapter facilement certains usages aux moments les moins chargés. C’est un petit geste pour vous, mais un vrai coup de pouce pour le réseau.

EcoWatt : l’outil pour anticiper les pics de consommation électrique

Comment reconnaître une coupure locale ou générale ?

1. Vérifier le disjoncteur ou le compteur

Si votre disjoncteur est en position « Off » ou « 0 », il a probablement sauté à cause d’une surcharge ou d’un appareil défectueux.

Dans ce cas, réarmez-le et essayez d’identifier l’appareil en cause.

2. Observer l’environnement immédiat

Un bon repère :

  • Les parties communes sont-elles éclairées ?
  • Vos voisins ont-ils, eux aussi, perdu l’électricité ?
  • L’éclairage public est-il éteint ?

Si plusieurs logements ou bâtiments sont dans le noir, il s’agit très probablement d’une coupure générale. Là encore, une visite sur le site Enedis vous donnera rapidement plus d’informations.

Comment réagir selon le type de coupure ?

1. Coupure générale (réseau public)

Lorsqu’une coupure touche tout un quartier, plusieurs rues ou un village, il s’agit généralement d’un incident sur le réseau public d’électricité. Dans ce cas, c’est Enedis, le gestionnaire du réseau, qui prend le relais.

Pour savoir si la panne est générale, obtenir des informations en temps réel ou consulter la durée estimée du retour à la normale, rendez-vous sur la page officielle Enedis – Panne & Interruption.

En cas de besoin, Enedis met aussi à disposition son numéro national de dépannage : 09 72 67 50 XX (XX = votre numéro de département)

Une fois informé, la meilleure chose à faire est souvent de patienter tranquillement, le temps que les équipes d’intervention sécurisent la zone et rétablissent progressivement l’alimentation.

Bon à savoir

En cas de coupure publique annoncée (comme des travaux programmés ou une panne détectée), Enedis informe les abonnés via SMS, e-mail ou courrier, dès que possible pour leur partager le secteur concerné et la durée estimée.

2. Coupure locale (logement)

Quand l’électricité se coupe mais que le réseau public n’est pas concerné, il s’agit souvent d’un problème dans le logement lui-même. Voici les cas les plus fréquents et les bons réflexes.

  • Une surcharge (trop d’appareils puissants allumés en même temps) ou un appareil défectueux peut faire sauter le disjoncteur général de votre logement : le courant est alors coupé uniquement chez vous ;
  • Une installation électrique dégradée : vieux câblage, disjoncteur usé, défaut sur un circuit… peut aussi être en cause. Dans ce cas, le disjoncteur peut sauter immédiatement, même sans surcharge.

Les bons réflexes :

Commencez par vérifier votre tableau électrique : remettez le disjoncteur général sur « On » s’il est en position « Off » ou « 0 ». Si le courant revient, c’était probablement une surcharge.

Si le disjoncteur retombe immédiatement quand vous le remettez, c’est qu’un appareil ou un circuit pose problème : débranchez tous les appareils puissants, puis rebranchez-les un par un pour identifier le coupable. Inutile d’attendre, un appareil défectueux peut représenter un danger.

Si même les appareils débranchés ne rétablissent pas le courant, ou si votre installation semble ancienne ou abimée, faites appel à un professionnel (électricien) pour vérifier l’installation.

Se préparer sereinement : conseils pratiques pour l’hiver

L’hiver est une période où l’on aime rester au chaud, en sécurité, et bien organisé. Même si les coupures restent rares, voici nos conseils pour traverser la saison en toute tranquillité.

Le kit utile en cas de coupure

Un petit kit prêt à l’emploi peut faire toute la différence lors d’une panne imprévue. Pas besoin de matériel compliqué : quelques essentiels suffisent.

  • Une lampe torche ou frontale (avec piles de rechange) pour s’éclairer en toutes circonstances ;
  • Un téléphone chargé ou une batterie externe pour rester joignable et recevoir des informations ou alertes ;
  • De l’eau et quelques aliments non périssables au cas où la coupure durerait un peu ;
  • Des couvertures, plaids ou vêtements chauds pour maintenir le confort thermique à la maison.

Ces quelques équipements vous assurent de rester autonome et serein, même le temps que le courant revienne.

Sécurité pendant une coupure

En cas de coupure, la sécurité reste la priorité. Voici les bons réflexes pour éviter accidents et mauvaises surprises.

  • Bougies oui… mais en sécurité : posez-les sur un support stable, loin des tissus et surfaces inflammables, et ne les laissez jamais sans surveillance ;
  • Évitez les appareils à combustion en intérieur (ex : réchauds, braseros) : ils peuvent dégager du monoxyde de carbone, un gaz dangereux et invisible ;
  • Si la coupure est due à un incident extérieur : ne touchez jamais de câble tombé au sol. Signalez-le aux services compétents (Enedis ou secours).

De simples précautions qui permettent de gérer la situation en toute tranquillité.

Préserver vos aliments en cas de coupure

Une coupure peut poser la question de la conservation des aliments. Heureusement, avec quelques règles simples, il est possible d’éviter le gaspillage.

  • Si la porte du réfrigérateur reste fermée, les aliments se conservent environ 4 heures ;
  • Dans un congélateur plein, la température reste basse jusqu’à 48 heures (24 heures s’il est à moitié rempli) ;
  • Le meilleur réflexe : éviter d’ouvrir la porte pendant la coupure pour conserver le froid au maximum.

Si un aliment vous paraît douteux (odeur, texture, aspect inhabituel), mieux vaut faire preuve de prudence et ne pas le consommer.

Coupure d'électricité en hiver

FAQ : vos questions fréquentes sur les coupures de courant

Comment savoir si la coupure vient de chez moi ou du réseau ?

Le moyen le plus simple, c’est d’observer 2 éléments :

  • Votre disjoncteur : s’il est en position “0”, il a probablement sauté à cause d’une surcharge ou d’un appareil défectueux ;
  • Votre environnement : si les voisins ou l’éclairage public sont aussi dans le noir, il s’agit plutôt d’une coupure générale.

Pour confirmation, vous pouvez consulter la page Enedis dédiée aux pannes en cours.

Que faire si mon disjoncteur saute plusieurs fois ?

Il peut s’agir d’une surcharge ponctuelle, d’un appareil défectueux ou d’un défaut électrique. Mais parfois, si les coupures sont fréquentes, c’est le signe que la puissance souscrite de votre compteur n’est pas suffisamment élevée pour supporter la consommation actuelle (électroménager, chauffage, usage simultané d’appareils, etc.).

Deux solutions :

  1. Alléger immédiatement la charge : débrancher certains appareils, éviter de faire fonctionner plusieurs équipements gourmands en même temps, pour tester si le problème vient d’un “pic” ;
  2. Adapter votre abonnement : contactez votre fournisseur pour demander une augmentation de puissance, ce changement peut mettre fin aux coupures répétées.

Peut-on éviter les coupures en installant un groupe électrogène ?

Un groupe électrogène peut dépanner ponctuellement en cas de coupure, mais il n’empêche pas les coupures liées au réseau public.

Il s’agit d’une solution d’appoint, utile dans quelques situations spécifiques, mais ce n’est pas une alternative au réseau.

En cas de panne générale, seul Enedis peut rétablir l’électricité.

À savoir sur le groupe électrogène :

  • Choisissez un modèle adapté à vos besoins (puissance suffisante) ;
  • Installez-le toujours à l’extérieur pour bien faire attention aux risques d’intoxication au monoxyde de carbone ;
  • Respectez les normes électriques (ne branchez jamais le groupe électrogène directement sur une prise de votre logement) ;
  • Ne surchargez pas l’appareil.

Est-ce qu’on peut être coupé en cas de retard de paiement ?

En France, oui, une coupure d’électricité est possible en cas d’impayé, mais jamais sans prévenir et jamais immédiatement.

  • Contactez rapidement votre fournisseur : il peut proposer un échéancier ou un report ;
  • Demandez des aides : chèque énergie, FSL ou associations locales.

Ces dispositifs existent pour laisser à chacun le temps de régler une difficulté passagère, mais ils ne suppriment pas l’obligation de régler sa facture.

Disjoncteur off

L’engagement la bellenergie : accompagner, informer, rassurer

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