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4 stratégies pour encourager les transports durables en ville 

Publié le 28 septembre 2023

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Les 4 principales stratégies pour encourager les transports durables en ville

Le secteur des transports est celui qui émet le plus de gaz à effet de serre. Il représente près du tiers de nos émissions nationales. C’est colossal. La bonne nouvelle, c’est qu’on a de quoi faire ! Les villes notamment, qui sont également confrontées à des problématiques de pollution de l’air, offrent un immense potentiel pour développer les mobilités douces et ainsi miser sur le transport durable. Retrouvez ci-dessous les 4 principales stratégies misent à l’œuvre pour décarboner les transports en ville.

1 – Développer les transports en commun pour un avenir durable

Plus les transports en commun sont nombreux et accessibles, plus on laisse sa voiture au garage. C’est mathématique. La plupart des villes l’ont bien compris et redoublent d’efforts pour moderniser et agrandir leur réseau. Aujourd’hui, cette stratégie ne consiste pas seulement à ajouter de nouvelles lignes. Il s’agît plutôt d’optimiser l’existant, de l’adapter aux flux, de faire du « porte à porte » et d’améliorer l’interconnexion entre les différents modes de transports.

Un exemple concret : la Carte EMMA à Montpellier

Cet abonnement « passe-partout » permet d’utiliser le réseau de bus et de tramway mais aussi d’accéder aux parkings du centre-ville et de la périphérie, aux vélos en libre-service et à un service d’auto-partage. Couplé à un calculateur d’itinéraire tout mode de transport confondu et à une application mobile dédiée, EMMA permet une approche globale de la mobilité urbaine.  

Résultat : plus de 46% des actifs montpelliérains ont opté pour la multimodalité dans leurs déplacements quotidiens.  

2 – Accompagner l’explosion de la pratique du vélo

L’épidémie de COVID-19 a donné un grand coup d’accélérateur à la pratique du vélo. À Paris, elle a augmenté de 71% entre 2019 et 2022. À l’échelle nationale, elle a bondi de près de 40% en milieu urbain sur la même période (chiffres Vélo & Territoires). Pour accompagner cette révolution, le gouvernement prévoit d’atteindre les 100 000 km de pistes cyclables d’ici 2030. Pour les villes, il s’agît aussi d’améliorer le stationnement et la complémentarité avec les transports publics.

Un exemple concret : la VéloStation de Grenoble

Inauguré en 2017, le Pôle d’échange multimodal (PEM) de la Gare de Grenoble occupe une position stratégique en cœur de ville. Il accueille plus de 1 154 places de vélos sécurisées. Ces silos à vélo végétalisés, ainsi que les nombreux autres emplacements de stationnement installés sur le parvis de la gare permettent de favoriser le double usage vélo et transports en commun.

Résultat : En 2022, Grenoble a été sacrée pour la 3e fois consécutive, « capitale du vélo » par la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB).

3 – Favoriser le co-voiturage

Annoncé en décembre 2022, le Plan national du co-voiturage ambitionne de tripler le nombre de trajets quotidiens d’ici 2027. Au niveau des villes, il prévoit notamment la mise en place de services dédiés (plateformes de mise en relation, lignes de co-voiturage, etc.), la construction de nouvelles infrastructures (aires de covoiturage et voies réservées) et de mieux faire connaître les dispositifs existants. Objectif : faire du co-voiturage au quotidien un transport de masse.

Un exemple concret : COVOIT’ICI, un service de covoiturage sans réservation

Initialement lancé par un consortium regroupant plusieurs collectivités locales du Vexin et opéré par la société Ecov, COVOIT’ICI entend révolutionner le covoiturage de proximité. Son principe est simple : proposer un service similaire à celui d’une ligne bus, avec des lignes de covoiturage et des stations pour covoiturer sans réservation, en tant que conducteur ou passager. 

Résultat : Après le succès du service dans le Vexin, COVOIT’ICI a fait des petits un peu partout en France. Il compte aujourd’hui près de 31 lignes et plus de 12 000 utilisateurs réguliers. 

4 – Réduire la demande !

Le kilomètre le moins émetteur de GES (Gaz à Effet de Serre) est encore celui qu’on ne fait pas. Au-delà du développement de solutions de transports plus durables, on doit inciter les populations urbaines à moins se déplacer. Cela passe notamment par la revitalisation des centres villes, la création d’espaces verts ou le blanchissement des toitures. L’encouragement au télétravail et le développement de la logistique du dernier kilomètre sont également au cœur de cette stratégie.

Un exemple concret : le réaménagement du site parisien des Halles

Installé au-dessus de la 2e plus grande gare souterraine d’Europe, ce projet pharaonique, qui a coûté près d’un milliard d’euros, a permis de renforcer l’attractivité du centre parisien. Au même endroit, cohabitent désormais des magasins, des bureaux, des espaces culturels, des jardins, une crèche et des aires de jeu pour les enfants. 

Résultat : le réaménagement des Halles permet aujourd’hui d’offrir aux gens de passage comme aux habitants du quartier de nombreux services et un cadre de vie plus agréable.

5 – Vous pouvez réduire encore l’empreinte carbone de vos déplacements en souscrivant une offre d’électricité verte

Vous êtes propriétaire d’un véhicule électrique et vous participez au développement des mobilités douces. Mais savez-vous d’où provient l’électricité qui permet de recharger sa batterie ? En souscrivant une offre d’électricité verte avec la bellenergie, vous bénéficiez d’une énergie 100% renouvelable à un prix plus bas que celui des tarifs réglementés. C’est un petit changement aux belles conséquences pour continuer à réduire durablement les émissions liées à vos déplacements.

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