Depuis 2023, le Gouvernement français s’engage activement en faveur du covoiturage. Il met en place plusieurs mesures incitatives. Celles-ci incluent des aides financières, des partenariats avec les collectivités territoriales et des campagnes d’information. L’objectif est clair : tripler le nombre de trajets en covoiturage d’ici 2027. Le but est d’atteindre 3 millions de trajets quotidiens. Grâce à cela, nous pourrions éviter jusqu’à 4,5 millions de tonnes de CO₂ chaque année.
En effet, 70% des déplacements pendulaires (domicile-travail) se font seuls en voiture. De plus, 8 trajets sur 10 s’effectuent en voiture individuelle. C’est pourquoi il est crucial d’encourager les usagers à covoiturer.
C’est quoi le covoiturage ?
En France, le covoiturage est une pratique ancienne. Cependant, il s’est développé récemment grâce aux nouveaux outils de communication. Surtout, les applications de mobilité douce, comme Picholines, La Roue Verte, Covoit’ici ou BlaBlaCar Daily, ont facilité cette pratique.
Définition selon le Ministère de la Transition écologique
Le covoiturage consiste à partager un véhicule entre un conducteur non professionnel et un ou plusieurs passagers. Le conducteur effectue tout ou partie d’un trajet qu’il avait prévu personnellement.
Cette pratique ne doit pas générer de rémunération. Le conducteur et les passagers partagent uniquement les frais de déplacement.
Il faut distinguer le covoiturage du transport public. Ce dernier inclut le transport collectif (transports en commun) et le transport particulier (taxi, VTC).
Deux critères essentiels permettent de différencier ces deux usages :
- Les flux financiers : le covoiturage autorise seulement un partage des frais.
- La raison du déplacement : le trajet doit être prévu initialement pour l’usage personnel du conducteur.
Si l’une de ces conditions ne s’applique pas, il ne s’agit pas de covoiturage. Dans ce cas, on parle d’une activité professionnelle soumise aux règles du transport public de personnes.
Les 4 types de déplacements considérés comme du covoiturage
Le covoiturage vise 4 types de déplacements :
- Les trajets de très courte distance (inférieurs à 20 km)
Il s’agit principalement de déplacements locaux, souvent en zone périurbaine ou rurale, par exemple pour se rendre dans une commune voisine, accompagner des enfants à l’école, ou faire des courses ; - Les déplacements domicile-travail ou covoiturage régulier (entre 20 et 80 km)
Ces trajets correspondent à la majorité des déplacements pendulaires quotidiens. Bien que 70 % des actifs utilisent encore leur voiture en solo, la part du covoiturage quotidien reste faible, malgré des économies substantielles possibles pour les usagers ; - Les autres trajets de moyenne distance
Utilisés pour des déplacements personnels, professionnels ou liés aux loisirs, ces trajets ne sont pas toujours bien desservis par le rail ou les transports collectifs ; - Les trajets personnels de longue distance, à l’exception des voyages en avion. On estimait en 2015 que ces déplacements représentaient environ 3,5 milliards de voyageurs kilomètres, soit 1,6% des voyages de longue distance.

Des freins psychologiques à désamorcer
Cependant, la pratique du covoiturage est limitée en raison de freins psychologiques tels que :
- La nécessité de remettre en question ses propres habitudes ;
- La crainte de l’inconnu ;
- Et l’introduction de nouvelles contraintes, notamment en termes d’horaires.
En conséquence, le nombre de personnes pratiquant le covoiturage reste relativement faible. Et la voiture personnelle demeure largement dominante dans les modes de transport, mais avec un faible taux d’occupation, ce qui entraîne d’importants coûts sociaux (pour les budgets des ménages) et environnementaux (en termes d’émissions de CO2).
Comment inciter à covoiturer ?
Comme cité précédemment, la majorité des déplacements domicile-travail (70%) sont effectués en voiture individuelle, et seulement 3% des trajets sont réalisés en covoiturage.
C’est pourquoi, pour répondre aux enjeux de sobriété énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement a décidé de financer et de mettre en place plusieurs aides en 2023 pour encourager le développement du covoiturage, considéré comme un levier incontournable. En 2024 et 2025, certaines de ces aides ont été maintenues, d’autres révisées après décision du Conseil d’État.
Les avantages du covoiturage
Le covoiturage présente une opportunité pour améliorer la qualité de vie. Il permet de :
- Réduire les coûts des déplacements ;
- D’amoindrir les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique ;
- D’optimiser son pouvoir d’achat en effectuant des économies ;
- De se rendre à des endroits non desservis par les transports en commun ;
- De vivre des moments conviviaux durant les trajets ;
- Et de limiter la congestion routière en réduisant le nombre de véhicules sur la route.
De plus, le covoiturage peut contribuer à répondre aux enjeux de la mobilité du quotidien en offrant une alternative pratique et économique à la voiture individuelle pour les déplacements domicile-travail ou pour d’autres types de trajets.

Les aides gouvernementales pour inciter à covoiturer
Découvrez les 3 coups de pouce instaurés par le gouvernement.
La prime de 100€
À partir du 1er janvier 2023, les conducteurs qui se lançaient dans le covoiturage courte-distance et longue-distance pouvaient bénéficier d’une prime de 100 € sous la forme d’un versement progressif via certaines plateformes de covoiturage listées ci-dessous. Depuis le 1er janvier 2025, la prime covoiturage a été supprimée par le Gouvernement, suite à une décision du Conseil d’État.
Cette prime était versée en deux parties :
- Une première partie d’au moins 25 € était attribuée au conducteur à l’occasion de son premier covoiturage ;
- Le reste était versé au 10e covoiturage, dans un délai de 3 mois après le premier.
Les conditions pour bénéficier de cette prime étaient les suivantes :
- Être titulaire d’un permis de conduire ;
- Réaliser un premier trajet en covoiturage en tant que conducteur en 2023 ;
- Puis effectuer 9 autres parcours dans les 3 mois suivants ;
- La distance du déplacement doit être inférieure ou égale à 80 km ;
- Les trajets devaient être effectués via un opérateur de covoiturage éligible (BlaBlaCar Daily, Mobicoop, Ouestgo, Karos, Klaxit, Blablaca, Mobil’Aude, Pass Pass covoiturage, Picholines).
Le Forfait mobilités durables
Le Gouvernement ainsi que les employeurs encouragent l’utilisation de moyens de transport plus respectueux de l’environnement grâce au Forfait Mobilités Durables (FMD). Les déplacements domicile-travail réalisés en covoiturage peuvent être partiellement pris en charge par l’employeur :
- Les employés peuvent recevoir jusqu’à 900€/an sous forme de Forfait mobilités durable (FMD) par leur employeur qui lui est exonéré de charges patronales à la même hauteur. Le forfait mobilités durables est cumulable avec la prise en charge des titres d’abonnement aux transports publics ou de location de vélos.
- Le forfait mobilités durables est également cumulable avec la prime carburant. L’exonération de cotisations sociales est limitée à 600€ par an et par salarié, dont au maximum 300€ de prime carburant.
Les aides locales
En 2023, le Gouvernement soutient certaines collectivités territoriales qui encouragent les conducteurs et les passagers à pratiquer le covoiturage. Le principe est que pour chaque euro investi par une collectivité territoriale, l’État contribue également d’un euro.
Sur ces territoires, les passagers ont la possibilité de :
- Covoiturer gratuitement ou en payant un faible montant ;
- Tandis que les conducteurs reçoivent une prime pour chaque passager transporté.
C’est un geste supplémentaire pour inciter au partage de véhicules sur les trajets quotidiens. Ce soutien local se poursuit en 2025 et constitue un levier important pour inciter au partage des véhicules sur les trajets quotidiens.
À noter
Si vous avez reçu des chèques-carburant ou des cartes cadeaux lors d’opérations liées aux Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) organisées par les opérateurs Blablacar, Klaxit et Karos au cours des trois dernières années, vous ne pouvez pas prétendre à l’éligibilité.
Pour aller plus loin : des résultats à tripler d’ici 2027
L’objectif de tripler les résultats d’ici 2027 est certes ambitieux mais réalisable. Les prises de conscience ces dernières années, certainement poussés par l’inflation, ont prouvé que de tels challenges étaient possibles à l’instar du Bilan électrique 2024.
Le covoiturage quotidien continue de progresser en France, avec une augmentation notable du nombre de trajets réalisés via les plateformes numériques. En mars 2025, 1,09 million de trajets ont été effectués, marquant une légère hausse de 0,6% par rapport à mars 2024. Cependant, en avril 2025, le nombre de trajets a diminué de 8,5% par rapport à avril 2024, avec 935 194 trajets enregistrés.
Cette tendance s’inscrit dans le cadre du Plan national covoiturage du quotidien, lancé en décembre 2022, qui vise à atteindre 3 millions de trajets quotidiens en covoiturage d’ici 2027.
Le covoiturage en France gagne du terrain. Si vous souhaitez participer à cette réduction de CO2 avec un geste simple et rapide, explorez notre offre d’électricité écologique et participez à la transition énergétique en tant qu’acteur engagé. Optez pour la bellenergie et souscrivez à une source d’énergie électrique entièrement verte, produite en France et accessible à tous.
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