Pompe de piscine : quelle est sa consommation électrique ?

Pourquoi la pompe est-elle l’élément le plus énergivore de votre piscine ?

Un rôle essentiel dans la filtration

La pompe de piscine joue un rôle central dans le bon fonctionnement de votre bassin. Elle assure la circulation de l’eau à travers le système de filtration, permettant ainsi d’éliminer les impuretés, les débris et les micro-organismes. Sans elle, l’eau stagne, devient trouble, et peut rapidement devenir un nid à bactéries. C’est donc un équipement indispensable pour garantir une eau propre et saine.

Mais cette mission de filtration, bien qu’essentielle, a un coût énergétique non négligeable. Contrairement à d’autres équipements qui fonctionnent ponctuellement, la pompe est sollicitée quotidiennement, souvent pendant plusieurs heures d’affilée.

Fonctionnement quotidien et durée moyenne d’utilisation

Le temps de fonctionnement d’une pompe de piscine dépend principalement de la température de l’eau, de la saison et de la fréquentation du bassin. Contrairement à une idée reçue, il n’est pas nécessaire de faire tourner la pompe en continu. Une programmation adaptée permet de maintenir une eau propre tout en réduisant la consommation d’électricité.

Une durée de filtration à ajuster selon la température :

Les professionnels recommandent d’adapter la durée de filtration quotidienne en fonction de la température de l’eau :

Moins de 15°C : 2 heures de filtration suffisent ;
Entre 16°C et 24°C : prévoir environ 8 heures ;
À 24°C : comptez 12 heures ;
À partir de 28°C : jusqu’à 14 heures peuvent être nécessaires.

Ces durées sont indicatives et peuvent varier selon la taille de la piscine et son exposition aux impuretés (feuilles, poussières, crème solaire, etc.).

Comparaison avec les autres équipements

Dans une piscine, plusieurs équipements consomment de l’électricité, mais tous ne pèsent pas de la même manière sur votre facture.

La pompe de filtration : le cœur énergivore

Avec une puissance moyenne de 0,75 kW et un fonctionnement quotidien ajusté selon les saisons, la pompe de filtration affiche une consommation annuelle estimée à 2 437 kWh. Cela représente un coût d’environ 491€ par an (au TRV option base en juin 2025). C’est de loin l’équipement le plus énergivore, car il fonctionne presque toute l’année, plusieurs heures par jour.

Le chauffage : puissant mais ponctuel

La pompe à chaleur de votre piscine, bien qu’elle consomme environ 1 200 kWh/an, son usage est souvent limité à quelques mois. Son coût annuel est estimé à 242€ (au TRV option base en juin 2025).

L’éclairage : un impact limité

Avec 5 ampoules LED de 20 W utilisées 4 heures par jour pendant 200 jours, la consommation annuelle reste modeste : 80 kWh, soit 16€ par an (au TRV option base en juin 2025). Grâce aux LED, l’éclairage reste un poste très peu gourmand.

Le robot nettoyeur : utile mais discret

Fonctionnant quelques heures par semaine, le robot nettoyeur consomme environ 60 kWh/an, pour un coût annuel d’environ 12€ (au TRV option base en juin 2025). Il reste donc un équipement secondaire en termes de consommation.

L’électrolyseur au sel : modéré mais constant

Avec une consommation annuelle estimée à 175 kWh, l’électrolyseur représente un coût d’environ 35€ par an (au TRV option base en juin 2025). Il fonctionne souvent en parallèle de la pompe, mais reste bien moins énergivore.

La pompe de filtration est donc l’équipement le plus sollicité et le plus constant, ce qui en fait le principal poste de consommation électrique d’une piscine.

Comment calculer la consommation électrique de votre pompe ?

Comprendre la consommation de votre pompe de piscine est essentiel pour anticiper vos dépenses énergétiques et identifier des leviers d’économies.

Pour estimer la consommation électrique de votre pompe, il suffit d’appliquer la formule suivante :

Consommation (kWh) = Puissance de la pompe (W) × Durée d’utilisation (H) / 1 000

À noter : 1 CV (cheval-vapeur) = 0,735 kW. Une pompe de 0,75 CV équivaut donc à environ 0,55 kW.

Prenons une pompe de 0,55 kW utilisée :

2 h/jour en hiver (90 jours) ;
7 h/jour au printemps et en automne (155 jours) ;
15 h/jour en été (120 jours).

Le calcul devient :

Consommation annuelle = 0,55 × [(90 × 2) + (155 × 7) + (120 × 15)]

Soit : 0,55 × (180 + 1 085 + 1 800) = 1 686 kWh/an

Et côté facture ?

Pour connaître le coût annuel, multipliez cette consommation par le prix du kWh de votre contrat d’électricité. Par exemple au Tarif Réglementé en juin 2025 (0,2016€ / kWh) : 1 686 × 0,2016 = 340€ environ.

Pompe à vitesse fixe ou pompe classique : quelles différences de consommation ?

Deux technologies, deux philosophies

La pompe de piscine est le moteur du système de filtration. Elle assure la circulation de l’eau, garantissant propreté et équilibre chimique. Mais toutes les pompes ne se valent pas en matière de consommation d’énergie. On distingue principalement deux types :

La pompe à vitesse fixe, aussi appelée pompe classique, fonctionne toujours à pleine puissance, sans tenir compte des besoins réels de la piscine ;
La pompe à vitesse variable, plus moderne, ajuste automatiquement sa vitesse selon les conditions d’utilisation, ce qui permet de réduire considérablement la consommation électrique.

Pompe classique : simple mais énergivore

Les pompes à vitesse fixe tournent à une seule vitesse, définie pour assurer un débit constant. Résultat : elles consomment la même quantité d’électricité, que la piscine soit utilisée intensivement ou non. Ce fonctionnement rigide entraîne :

Une consommation élevée (car toujours à pleine puissance) ;
Un bruit important ;
Une usure plus rapide du moteur.

Elles restent toutefois appréciées pour leur prix d’achat abordable et leur simplicité d’installation, notamment pour les petits bassins ou les piscines utilisées occasionnellement.

Pompe à vitesse variable : l’alliée des économies d’énergie

Les pompes à vitesse variable sont équipées d’un moteur intelligent qui adapte la vitesse de rotation en fonction des besoins réels de filtration. Cela permet :

Une réduction de la consommation électrique jusqu’à 80% ;
Un fonctionnement plus silencieux ;
Une meilleure qualité de filtration, car l’eau circule plus lentement et plus efficacement ;
Une durée de vie prolongée du moteur, grâce à un usage moins intensif.

Un investissement vite rentabilisé

Bien que plus coûteuse à l’achat, une pompe à vitesse variable permet de réaliser des économies significatives sur la facture d’électricité. Selon l’usage, le retour sur investissement peut être atteint en 2 à 4 ans. De plus, elle contribue à réduire l’empreinte carbone de votre piscine.

Astuces pour réduire la consommation de votre pompe de piscine

La pompe de filtration est indispensable pour maintenir une eau propre, mais elle peut aussi devenir un véritable gouffre énergétique si elle est mal utilisée. Heureusement, quelques gestes simples et ajustements techniques permettent de réduire significativement sa consommation.

1. Adapter la durée de filtration à la température de l’eau

Inutile de faire tourner votre pompe 24h/24 ! Une règle simple consiste à diviser la température de l’eau par deux pour obtenir le nombre d’heures de filtration recommandé. Par exemple :

Eau à 20°C → 10 h de filtration
Eau à 28°C → 14 h de filtration

En hiver ou lorsque la piscine est peu utilisée, 2 à 4 heures par jour peuvent suffire. Cette adaptation saisonnière permet d’éviter une surconsommation inutile.

2. Choisir la bonne puissance pour un bassin bien traité

Choisir une pompe de piscine ne se résume pas à prendre le modèle le plus puissant. Une pompe trop faible ne filtrera pas correctement, tandis qu’une pompe surdimensionnée entraînera une surconsommation d’électricité et une usure prématurée du système. Le bon dimensionnement est donc essentiel pour concilier performance, économie et durabilité.

Comprendre les notions de puissance et de débit :

La puissance (exprimée en watts ou en CV) correspond à la force mécanique et à la consommation électrique de la pompe ;
Le débit (exprimé en m³/h) indique la quantité d’eau que la pompe peut aspirer et refouler en une heure.

Ces deux paramètres sont liés, mais distincts. Le débit détermine la capacité de filtration, tandis que la puissance influence la consommation énergétique et la pression hydraulique.

Calculer le volume de votre piscine :

Le point de départ est de connaître le volume d’eau de votre bassin, exprimé en mètres cubes (m³). Voici quelques formules simples :

Type de piscine	Formule de calcul du volume	Détail
Rectangulaire	Longueur × Largeur × Profondeur moyenne	Forme classique, calcul direct du volume en m³
Ronde	π × (Rayon²) × Profondeur moyenne	Utilise la formule du volume d’un cylindre (π ≈ 3,1416)
Forme libre	Longueur × Largeur × Profondeur moyenne × 0,85	Le coefficient 0,85 ajuste pour les formes irrégulières

Pour une filtration efficace, l’ensemble de l’eau doit être renouvelé toutes les 4 heures. Le débit recommandé se calcule ainsi :

Débit (m³/h) = Volume (m³) ÷ 4

Ce débit est la base pour choisir une pompe adaptée.

Tenir compte des pertes de charge :

Les pertes de charge sont les résistances que l’eau rencontre dans le circuit (longueur des tuyaux, coudes, vannes, accessoires, etc). Elles réduisent le débit réel et doivent être compensées.

Le conseil la bellenergie

Prévoyez une pompe légèrement plus puissante ou appliquez un coefficient de sécurité (généralement 1,2) en le multipliant au débit de votre piscine.

3. Automatiser la gestion de la filtration

L’un des moyens les plus simples et efficaces pour réduire la consommation électrique de votre pompe de piscine est d’installer un programmateur ou un coffret de filtration intelligent. Ces dispositifs permettent de piloter automatiquement les plages horaires de fonctionnement de la pompe, sans intervention manuelle.

En été, la pompe peut fonctionner plus longtemps en journée pour faire face à une utilisation intensive ;
En hiver, vous pouvez limiter la filtration à quelques heures, voire la programmer uniquement en heures creuses, lorsque le tarif de l’électricité est plus avantageux.

En évitant que la pompe tourne inutilement la nuit ou en dehors des périodes critiques, vous réalisez des économies d’énergie significatives. De plus, en combinant cette automatisation avec une offre d’électricité verte, comme celles proposées par la bellenergie, vous réduisez à la fois votre facture et votre impact environnemental.

4. Profiter des heures creuses

Une autre stratégie simple mais redoutablement efficace pour réduire le coût de fonctionnement de votre pompe de piscine consiste à tirer parti des heures creuses de votre contrat d’électricité. Ces plages horaires bénéficient d’un tarif du kWh réduit.

Assurez-vous que vous êtes bien en option Heures Pleines / Heures Creuses. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez envisager de changer d’option ou de fournisseur. Cela est rapide et gratuit (en cas de compteur Linky).

Cependant, cette astuce présente une limite : les heures creuses sont généralement la nuit, alors que la filtration est souvent recommandée en journée, notamment lorsque les températures sont plus élevées et que la piscine est utilisée. En effet, la chaleur favorise le développement des micro-organismes, et une filtration active pendant les heures chaudes est plus efficace pour maintenir une eau saine.

5. Entretenir régulièrement votre système

Lorsque les paniers de skimmer ou le préfiltre de la pompe sont obstrués par des feuilles, des insectes ou des débris, la circulation de l’eau est ralentie. La pompe doit alors travailler plus fort pour maintenir le débit, ce qui augmente sa consommation électrique et réduit sa durée de vie.

De même, un filtre colmaté perd en efficacité. L’eau est moins bien filtrée, ce qui peut entraîner une eau trouble, des dépôts, voire une prolifération d’algues.

Les bons gestes à adopter :

Voici les actions simples mais essentielles à intégrer dans votre routine d’entretien :

Nettoyer les paniers de skimmer et de préfiltre : idéalement chaque semaine, surtout en période d’utilisation intensive ;
Contrôler l’état du filtre :
- Filtre à sable : faire un contre-lavage (backwash) dès que la pression augmente ;
- Filtre à cartouche : le rincer à l’eau claire régulièrement et le remplacer si nécessaire ;
- Filtre à diatomées : surveiller les cycles de nettoyage et recharger en poudre filtrante.
Surveiller la pression du manomètre : une pression anormalement élevée est souvent le signe d’un filtre encrassé.

6. Couvrir votre piscine

Cela peut sembler anodin, mais couvrir votre piscine est l’un des gestes les plus simples et efficaces pour réduire la consommation énergétique de votre pompe de filtration. Une piscine laissée à l’air libre est continuellement exposée aux impuretés extérieures. Résultat ? L’eau se salit plus vite, et la pompe doit travailler davantage pour maintenir une qualité d’eau acceptable.

En limitant l’entrée de débris dans le bassin, une bâche de protection ou un abri de piscine réduit la charge de filtration. Cela signifie :

Moins de temps de fonctionnement pour la pompe ;
Moins de nettoyage manuel ;
Moins de colmatage du filtre ;
Moins de produits chimiques nécessaires.

En bonus

En plus de limiter les salissures, une couverture permet de réduire l’évaporation de l’eau (et donc les pertes de chaleur), ce qui est particulièrement utile si vous utilisez un chauffage de piscine. Cela contribue à réduire la consommation énergétique globale du bassin.

Vers une piscine plus économe et durable : quelles alternatives ?

En complément des gestes simples pour réduire la consommation de votre pompe de piscine, il existe des solutions plus globales pour rendre votre installation plus durable, plus autonome et plus respectueuse de l’environnement. Ces alternatives permettent non seulement de limiter votre impact énergétique, mais aussi d’optimiser le confort, la longévité et la performance de votre piscine.

Utiliser des sources d’énergie renouvelable

Pour rendre votre piscine plus autonome et respectueuse de l’environnement, l’une des meilleures solutions consiste à alimenter ses équipements avec de l’énergie solaire. Que ce soit pour la pompe de filtration, le chauffage ou même l’éclairage, les panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques peuvent couvrir une part importante, voire totale, de vos besoins énergétiques.

Une solution particulièrement efficace en été

La période où votre piscine consomme le plus d’électricité coïncide avec les mois les plus ensoleillés. C’est ce qui rend l’énergie solaire particulièrement pertinente pour cet usage.

Chez la bellenergie, nous proposons des offres d’électricité 100% verte, issues de sources renouvelables comme le solaire, l’éolien ou l’hydroélectricité. En combinant autoconsommation solaire et contrat vert, vous limitez l’impact de votre piscine sur l’environnement.

Intégrer une gestion domotique intelligente

Les systèmes connectés permettent de piloter à distance la filtration, le chauffage, l’éclairage ou le traitement de l’eau. En adaptant automatiquement les cycles de fonctionnement à la météo, à la température ou à la fréquentation, vous évitez les gaspillages et améliorez l’efficacité globale de votre installation.

Choisir des équipements à faible impact environnemental

Pour réduire l’empreinte écologique des piscines, il est essentiel de privilégier des technologies de traitement de l’eau qui limitent l’usage de produits chimiques et l’énergie consommée.

Le filtre à diatomées

Ce système utilise des micro-algues fossilisées (les diatomées) pour filtrer l’eau avec une précision redoutable. Cette finesse de filtration permet de réduire la fréquence des traitements chimiques, limitant ainsi la pollution de l’eau et la dégradation des équipements. Moins de produits, c’est moins de pollution et moins d’usure pour vos équipements.

L’électrolyseur au sel

L’électrolyse au sel transforme le sel dissous dans l’eau en chlore naturel par un processus électrochimique. Ce système permet de maintenir une désinfection continue sans ajout régulier de chlore industriel. C’est plus sûr, plus doux pour la peau, et surtout plus durable. En limitant les produits chimiques, on protège à la fois les baigneurs et la biodiversité locale.

Le traitement UV

Le système UV désinfecte l’eau en neutralisant les micro-organismes grâce à une lumière ultraviolette. Pas de résidus chimiques, pas d’odeurs, juste une eau saine et limpide. C’est une technologie déjà utilisée dans les réseaux d’eau potable, et qui trouve parfaitement sa place dans une piscine éco-conçue.

Et si vous passiez à la piscine naturelle ?

La piscine naturelle, aussi appelée bassin écologique, séduit de plus en plus les particuliers en quête d’un espace de baignade respectueux de l’environnement. Contrairement aux piscines traditionnelles, elle fonctionne sans produits chimiques. L’eau est filtrée et purifiée grâce à un écosystème vivant : plantes aquatiques, graviers, et micro-organismes travaillent ensemble pour maintenir une eau claire et saine.

Les avantages :

Zéro chlore, zéro produit chimique : idéal pour les peaux sensibles et pour préserver la biodiversité ;
Intégration paysagère : le bassin devient un véritable jardin aquatique, esthétique et vivant ;
Entretien réduit : une fois l’écosystème stabilisé, la piscine naturelle demande peu d’interventions ;
Durabilité : moins d’équipements mécaniques, donc moins de consommation énergétique et moins d’usure.

La conception d’une piscine naturelle demande un peu plus d’espace qu’une piscine classique, car elle se compose généralement de deux zones : une pour la baignade, l’autre pour la régénération de l’eau. Mais c’est un investissement qui s’inscrit dans une logique durable, à la fois économique et écologique.

Pour aller plus loin

Consommation électrique moyenne d’une maison de 120 à 200 m² : tout ce qu’il faut savoir

Combien consomme une pompe de piscine ?