D’après les informations communiquées par RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français, ce dernier a été en mesure de piloter les différentes crises qui ont eu lieu en 2022, avec une ampleur inédite depuis les années 1970-1980. Les sources d’énergie fossiles, à savoir le gaz et le pétrole, ainsi que les énergies renouvelables, telles que l’éolien et le solaire, ont contribué partiellement à compenser la baisse de production d’origine nucléaire et hydraulique. Décryptage du bilan électrique 2022.
1 – La crise énergétique et ses impacts
En 2022, la crise énergétique a eu un impact économique, avec une augmentation historique des prix de marché pendant l’été et l’automne, ce qui se répercute sur les tarifs en 2023.
Cependant, la transition énergétique n’a pas été ralentie et un record de mises en service d’installations renouvelables a été atteint. Malgré une forte sollicitation des centrales à gaz, les émissions de gaz à effet de serre ont été contenues et la France reste l’un des pays dont l’électricité est la plus décarbonée.
2 – Une consommation d’électricité en France en net recul
Le Bilan électrique national de RTE révèle une nette baisse de la consommation d’électricité en 2022.
Par rapport à 2021, la diminution atteint 1,7%.
Cette tendance se confirme en comparaison avec 2020, une année pourtant marquée par les restrictions sanitaires. La consommation de 2022 reste ainsi 0,4% plus basse.
Au dernier trimestre, la chute s’accentue fortement, atteignant 9%. L’industrie est touchée en premier, suivie par les secteurs résidentiel et tertiaire. Cette dynamique s’explique en grande partie par une mobilisation nationale en faveur des économies d’énergie.
À retenir
Par rapport aux valeurs moyennes historiques, la consommation de 2022 est en retrait de 4,2%.
3 – Une crise exacerbée par un parc nucléaire français moins réactif
La crise énergétique a été exacerbée par la faible disponibilité du parc nucléaire français. Un taux de disponibilité tombé à 54% en raison de la nécessité de mettre plusieurs réacteurs à l’arrêt pour maintenance.
Cette situation a entraîné une baisse significative de la production d’électricité nucléaire, qui représente la principale source d’énergie en France.
Bien que l’énergie nucléaire reste la principale source d’électricité en France, fournissant 63% de la production totale, la détection de problèmes de corrosion dans plusieurs cuves de réacteurs a entraîné la mise à l’arrêt de plusieurs installations pour maintenance.
À noter
Le taux de disponibilité du parc nucléaire est tombé à 54% seulement, contre 73% en moyenne entre 2015 et 2019.
4 – Une production hydraulique au plus bas
La production hydraulique a connu une baisse significative de 20% par rapport à la période 2014-2019. Avec 49,7 TWh produits en raison d’une sécheresse exceptionnelle, la plaçant à son niveau le plus bas depuis 1976. Cette année est marquée également par des températures extrêmes.
Autre fait marquant : la France n’est plus exportatrice nette d’électricité. C’est une première depuis 1980.
Ce basculement s’explique par la flambée des prix de l’électricité et des combustibles fossiles.
Résultat : le solde des échanges commerciaux de la France s’est nettement dégradé.
À savoir
En 2022, la France a importé 16,5 TWh, dont 60% durant les mois de juillet à septembre.
5 – Les autres sources d’énergie déployées
L’électricité doit être consommée dès sa production. Il est donc essentiel d’aligner en temps réel l’offre et la demande sur tout le territoire.
En raison des aléas rencontrés dans les filières nucléaire et hydraulique, d’autres sources d’énergie ont dû être utilisées pour répondre aux besoins énergétiques. Cela a eu pour conséquence :
- Une augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) du système électrique, qui ont atteint 25 millions de tonnes équivalent CO2 en 2022 (contre 21,5 en 2021), du fait d’un recours accru aux énergies fossiles.
- L’utilisation des centrales à gaz a connu une forte hausse (44,1 TWh, contre 32,9 en 2021), surtout durant l’été, période où la production électrique d’origine nucléaire est au plus bas.
- Quant au charbon, malgré le contexte tendu sur l’approvisionnement électrique, il est resté marginal, représentant seulement 0,6% de la production.
Malgré tout, la situation est restée sous contrôle. Le gaz a temporairement repris la troisième place dans le mix énergétique, devant l’éolien terrestre. Mais l’usage des énergies fossiles est resté limité.
Et les émissions, bien qu’en hausse, sont restées en dessous de leur niveau de 2017.
À noter
L’année 2022 est marquée par une diminution de 15% de la production d’électricité en comparaison à l’année précédente et une consommation inférieure de 4,2% par rapport à la période 2014-2019, cette baisse atteignant même 9% au dernier trimestre.
Un réseau électrique solide malgré la crise énergétique
Le Bilan électrique de 2022 édité par RTE témoigne d’un système électrique résilient face à la crise énergétique qui a secoué la France et l’Europe. Aucune interruption d’approvisionnement ne s’est produite. De plus, RTE met en avant les avancées réalisées en 2022 dans le secteur des énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne et solaire, qui ont permis d’installer 5 GW de capacité de production supplémentaire.
Bien que la France occupe actuellement la troisième place en Europe en termes de production d’électricité à faible teneur en carbone (87%), derrière la Suède et la Finlande, une accélération est nécessaire pour atteindre les objectifs fixés par le gouvernement pour la période 2020-2030.
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