Chauffer ou ne pas chauffer les pièces inoccupées ? Telle est la question que se posent de nombreux consommateurs soucieux de mieux maîtriser leur budget énergie au moment de remettre le chauffage en route. On fait le point sur la question pour vous aider à réduire vos dépenses de chauffage sans perdre en confort.
Chauffage des pièces inoccupées : quel impact sur votre budget ?
D’après les chiffres de l’Ademe, l’Agence de la transition écologique, baisser la température moyenne dans votre logement de 1°C peut vous permettre de réduire vos consommations d’énergie liées au chauffage de 7%. Sur la facture annuelle, cela peut représenter jusqu’à plusieurs dizaines d’euros. Vu sous cet angle, on pourrait avoir tendance à couper net le chauffage dès qu’on quitte une pièce pour toucher le jackpot.
En pratique, c’est un peu plus compliqué. Éteindre complètement le chauffage dans une partie du logement peut même être contre-productif. Par ailleurs, on n’appliquera pas la même stratégie pour le grenier, le garage ou la chambre à coucher. En règle générale, plutôt que de couper le chauffage dans les pièces inoccupées, il est souvent recommandé de le réduire ou d’adapter la température aux différents moments de la journée.
En effet, si la température descend trop bas dans une pièce que vous occupez peu et dont vous avez coupé le chauffage, le froid et l’humidité peuvent se propager au reste du logement. D’autre part, lorsque vous voudrez retrouver une température confortable dans cette pièce, vous aurez besoin de sursolliciter votre système de chauffage, ce qui peut entraîner une surconsommation d’énergie et peser sur votre budget.
À quelle température mettre le chauffage dans les pièces inoccupées ?
Le chauffage représente en moyenne 60% des consommations d’énergie d’un logement. Il mérite donc toute votre attention si vous souhaitez faire de réelles économies sur vos factures. Regardons dans le détail, pièce par pièce, ce qu’il est possible de faire pour réduire vos dépenses.
Quelle température pour les pièces à vivre ?
Pour conserver un confort thermique optimal sans plomber votre budget, on recommande en général de maintenir une température de 19 à 21°C dans les pièces à vivre (salon, cuisine, salle à manger, etc.). Pour la chambre à coucher, 17°C peuvent suffire pour passer une bonne nuit au chaud sous la couette.
Ces valeurs s’entendent lorsque vous être présent. En cas d’absence, lorsque vous partez travailler, ou pendant la journée pour la chambre à coucher, vous pouvez baisser le thermostat de 2 ou 3 degrés. Mais évitez en revanche de couper le chauffage. Vous ferez ainsi des économies sans être obligé de pousser vos radiateurs à fond pour retrouver une température agréable à votre retour.
Quelle température pour les pièces annexes ?
En ce qui concerne les pièces annexes, comme le grenier, la cave ou le garage, qui demeurent inoccupées en permanence, il n’est a priori pas nécessaire de les chauffer. Pour autant, veillez tout de même à y maintenir une température au moins supérieure à 6 ou 7°C pour réduire les problèmes liés à l’humidité ou même au gel.
En revanche, si ces pièces sont mal isolées du reste du logement, mieux vaut parfois les chauffer davantage pour éviter que le froid se propage aux pièces à vivre.
Chauffage : que faire en cas d’absence prolongée ?
En cas d’absence prolongée, pour des vacances par exemple, vous pourriez être tenté d’éteindre complètement le chauffage. Là encore, ce n’est pas forcément la meilleure des stratégies. Mieux vaut maintenir une température d’environ 12°C dans les pièces à vivre. Ainsi, vous consommerez au final peu d’énergie et vous n’aurez pas besoin de sursolliciter vos radiateurs à votre retour.
Chauffer les pièces inoccupées : avantages et inconvénients
Chauffer les pièces inoccupées, même peu, présente de nombreux avantages, tant pour votre confort que pour votre budget. Cette stratégie peut toutefois présenter quelques inconvénients, surtout si votre logement est mal isolé.
Quels sont les avantages à chauffer les pièces inoccupées ?
- conserver un confort thermique optimal : en chauffant, même modérément, les pièces inoccupées, vous évitez des écarts de températures trop importants entre les différentes pièces de votre logement ;
- éviter les déperditions de chaleur : si vous gardez le chauffage éteint dans certaines pièces de la maison, l’air chaud des autres pièces aura naturellement tendance à s’y échapper ;
- éviter l’humidité : dans une pièce non chauffée, le taux d’humidité peut avoir tendance à grimper rapidement. Cette humidité et les désagréments qu’elle entraîne peuvent ensuite se propager au reste du logement.
Quels sont les inconvénients à chauffer les pièces inoccupées ?
- une surconsommation inutile : si vous vous obstinez à chauffer des pièces inoccupées mal isolées, vous risquez d’augmenter considérablement vos consommations d’énergie sans améliorer votre confort ;
- un gaspillage d’énergie : même dans une pièce bien isolée, maintenir une température trop élevée ne présente aucun intérêt si vous en êtes absent plusieurs heures d’affilée. Alors chauffer les pièces inoccupées, oui, mais toujours avec modération !
Si de manière générale, on préconise de laisser un peu de chauffage dans les pièces inoccupées, faites toujours preuve de bon sens. Chercher par exemple à maintenir une température minimale de 12°C dans une pièce mal isolée et inoccupée tout l’hiver n’a pas beaucoup d’intérêt.
Comment gérer le chauffage des pièces inoccupées ?
Passons maintenant de la théorie à la pratique. Dans les faits, gérer manuellement le chauffage des pièces inoccupées en appliquant des températures différentes aux différents moments de la journée peut vite tourner au casse-tête. Heureusement, il existe des solutions faciles à mettre en place pour vous y aider.
Sur vos radiateurs à eau, par exemple, vous pouvez installer des robinets thermostatiques afin de maintenir une température constante dans la pièce concernée tout au long de la journée.
Mieux encore, en connectant votre système de chauffage à un thermostat d’ambiance, vous pouvez programmer des températures différentes pour chaque moment de la journée.
Enfin, avec un thermostat connecté, vous pouvez même modifier à distance votre planning de chauffe depuis un smartphone. Ce type d’appareil coûte en moyenne de 150 à 300 € TTC mais peut vous permettre de réaliser jusqu’à 15% d’économie sur vos factures de chauffage.
Nos astuces pour optimiser le chauffage des pièces inoccupées
Au-delà de la programmation du chauffage, retrouvez ci-dessous quelques conseils pour optimiser les performances de votre système de chauffe et limiter les déperditions de chaleur. À la clef, c’est encore de nombreux euros économisés !
Améliorez l’isolation des pièces annexes
Souvent mal isolées, les pièces inoccupées, comme le grenier ou le sous-sol, sont responsables de la part la plus importante des déperditions thermiques d’un logement.
Pour la toiture, c’est entre 25 et 30% et entre 7 à 10% pour les planchers bas qui sont en contact avec le sol. En isolant correctement ces espaces, c’est l’ensemble du logement qui en profite.
Isoler, c’est plus de confort et plus d’économies, alors n’hésitez pas ! De nombreuses aides à la rénovation énergétique existent pour améliorer l’isolation de votre logement.
Limitez les déperditions de chaleur
Si vous n’avez pas les moyens ou la possibilité d’isoler correctement les pièces annexes de votre logement, il est tout de même possible d’agir à moindre frais pour réduire les déperditions de chaleur vers l’extérieur ou depuis les pièces à vivre vers les pièces inoccupées.
Vous pouvez par exemple poser des joints anti-froid sur les portes et les fenêtres. Ils sont peu coûteux et faciles à poser. Vérifiez aussi l’étanchéité des lucarnes de toit et calfeutrez les éventuelles fuites d’air à l’aide de mousse polyuréthane ou de mortier isolant.
Un bon vieux boudin de porte peut aussi s’avérer très utile pour réduire les pertes de chaleur 😉
Appliquez les éco-gestes de base
Prendre de bonnes habitudes en matière de chauffage peut vous permettre de faire chaque jour de petites économies. Mises bout à bout, elles peuvent rapporter gros. Par exemple :
- le dépoussiérage des radiateurs : en nettoyant vos radiateurs avant de les allumer pour l’hiver, vous pouvez augmenter leur performance de 30%. Cela vaut bien un coup de plumeau ;
- la bonne aération du logement : en ouvrant vos fenêtres 10 minutes par jour, vous régulez naturellement le taux d’humidité de l’air ambiant. Et un air moins humide, c’est un air plus facile à chauffer ;
- la fermeture des volets : en fermant vos volets et en tirant vos rideaux à la tombée de la nuit, vous pouvez réduire de 30% les pertes de chaleur par vos fenêtres. Pas mal non ?
Pour aller plus loin et réduire encore vos dépenses, vous pouvez également choisir un système de chauffage plus économe en énergie.
Et si vous changiez de fournisseur pour faire baisser vos factures ?
Par habitude, on conserve parfois des années le même fournisseur d’énergie sans trop se poser de questions. Pourtant, à service comparable, les différences de tarifs d’un opérateur à l’autre peuvent être très importantes.
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