Améliorer l’isolation de son logement, c’est bon pour la planète, pour votre confort thermique et pour vos dépenses de chauffage. Et ça ne coûte pas si cher. Avec toutes les aides disponibles pour encourager la rénovation énergétique des logements, isoler sa maison ou son appartement n’a jamais été aussi accessible. On vous explique pourquoi vous avez tout à y gagner et comment vous y prendre !
L’isolation thermique : un énorme gisement d’économies d’énergie
Le confort thermique est bien plus qu’une simple sensation de chaleur ou de fraîcheur. C’est l’équilibre subtil entre la température, l’humidité et la qualité de l’air qui vous permet de vous sentir parfaitement à l’aise chez vous. Pour vous aider à optimiser cet équilibre, nous souhaitons partager avec vous des conseils pratiques.
D’après l’Ademe, les consommations d’un foyer liées au chauffage représentent en moyenne 67% de toutes ses dépenses d’énergie. Pour les logements mal isolés, ce pourcentage est encore plus élevé. Quand on sait qu’une isolation thermique performante peut réduire vos factures d’énergie de 60%, ça laisse songeur…
D’accord, mais par où commencer ? Le sol ? Les murs ? La toiture ? Pour vous aider à hiérarchiser les actions à mener, l’Ademe a identifié les principales zones de déperditions de chaleur d’un logement. Cette étude a été réalisée pour une maison d’avant 1975 non isolée.
- Toit : 25 à 30%
- Murs : 20 à 25 %
- Fenêtres : 10 à 15%
- Planchers bas : 7 à 10%
- Air renouvelé et fuites : 20 à 25%
- Ponts thermiques : 5 à 10%
Pour un résultat optimal, l’idéal est d’isoler toutes ces parties. Un audit énergétique détaillé peut toutefois vous permettre d’identifier les particularités de votre logement pour ajuster le tir.
Plus de 7 millions de passoires thermiques en France
Une passoire thermique est un logement classé F ou G au diagnostic de performance énergétique. Elle consomme de 331 à plus de 450 kWh/m2/an d’énergie. La majorité de cette consommation est consacrée au chauffage et peut représenter de 8 à 10% des revenus du foyer.
Quels sont les travaux d’isolation thermique les plus efficaces ?
Retrouvez ci-dessous notre TOP 6 des travaux d’isolation thermique classés par ordre d’efficacité et de priorité.
1 – L’isolation de la toiture
Puisque c’est par le toit que s’échappe le plus de chaleur, son isolation ou celle des combles s’ils sont inhabités, est le premier chantier à engager. Elle peut se faire par l’extérieur ou par l’intérieur. Moins chère et plus facile à mettre en œuvre, la seconde méthode est souvent privilégiée. Elle peut s’opérer par le soufflage ou la pose d’isolant en rouleaux ou en panneaux sous la charpente.
Coût moyen : de 30 à plus de 250 €/m2 pour une isolation du toit par l’extérieur.
2 – L’isolation des plafonds
L’isolation du plafond des pièces situées au dernier étage d’une maison ou d’un immeuble est une alternative très intéressante à l’isolation de la toiture. Elle est tout aussi efficace, voire davantage, et moins chère car il y a moins de surface à couvrir. En revanche, l’isolation d’un plafond perd de son intérêt si les combles ont vocation à être aménagés et chauffés.
Coût moyen : de 30 à 90 €/m2
3 – L’isolation des murs
L’isolation des murs peut se faire par l’extérieur ou par l’intérieur. La première technique est la plus efficace mais elle est aussi plus coûteuse et plus complexe à mettre en œuvre. En rénovation, l’isolation des murs par l’intérieur est souvent préférée pour ne pas dénaturer la façade. Ces travaux peuvent nécessiter le déplacement des radiateurs et des circuits électriques.
Coût moyen : de 30 à 90 €/m2 pour l’isolation des murs par l’intérieur (hors électricité) et de 90 à 180 €/m2 en passant par l’extérieur (bardage et finitions compris).
4 – L’isolation des fenêtres
Pour qu’une maison soit correctement isolée et puisse accéder au statut de bâtiment basse consommation (DPE A ou B), la pose de double, voire de triple vitrage est fortement recommandée, sinon indispensable. Pour des performances optimales, veillez à ce que le coefficient de transmission thermique (Uw) du verre soit inférieur à 1,6 W /m2.K.
Coût moyen : de 150 à plus de 500 €/m2 selon les dimensions (standard ou sur-mesure) et le matériau utilisé (PVC, aluminium ou bois).
5 – L’isolation des sols
Le sol d’une maison est la surface qui occasionne le moins de pertes de chaleur, entre 7 et 10%. Ce n’est pas une raison pour ne pas s’en occuper. Un plancher isolé, ce sont des économies de chauffage et du confort en plus pour en finir avec les pieds gelés. Un plancher s’isole par le dessous s’il repose sur un vide sanitaire ou par le dessus via la pose d’un isolant spécifique.
Coût moyen : de 20 à 60 €/m2 hors pose du revêtement (plancher, carrelage, etc.)
6 – Le traitement des ponts thermiques
Une fissure, le cadre d’une fenêtre, la jonction entre la façade et un plafond, etc. : toutes ces zones peuvent créer des ruptures d’isolation. La solution la plus radicale pour en venir en bout consiste à créer une enveloppe étanche autour de la maison. Quand de tels travaux ne sont pas possibles, d’autres méthodes existent, comme la pose de rupteurs ou de bandes adhésives isolantes.
Coût moyen : au cas par cas
Quel isolant choisir ?
Le débat pour savoir quel est le meilleur isolant peut occuper de longues soirées d’hiver. On se gardera bien de trancher pas ici la question. Chacun a ses avantages et ses inconvénients et surtout à vous de définir selon vos attentes et besoins quelle est la meilleure option. Pour faire simple, sachez qu’on distingue trois grandes familles de matières isolantes :
- Les isolants d’origine minérale : ce sont notamment la laine de verre, la laine de roche ou la perlite. Ces matériaux sont issus de minéraux comme le sable, le verre ou la roche volcanique qui sont transformés à haute température. Leur fabrication est fortement émettrice de CO2.
- Les isolants d’origine synthétique : ces matériaux dérivés des hydrocarbures, comme le polyuréthane ou le polystyrène, sont accessibles, résistants, très performants et faciles à utiliser. En revanche, ils sont polluants et peuvent être toxiques en cas d’incendie.
- Les isolants d’origine naturelle : principalement issus de végétaux ou du recyclage, les isolants naturels, ou « biosourcés », comme la laine de bois, la cellulose, le liège, le chanvre ou le coton affichent des performances remarquables pour un très faible bilan carbone !
Chaque isolant a ses spécificités. La perlite offre par exemple une bonne acoustique, le chanvre résiste au temps et aux rongeurs, le polystyrène est peu cher, etc. Pour choisir l’isolant qu’il vous faut, comparez-les point par point en prenant en compte les spécificités de votre projet.
Quelle épaisseur d’isolant pour mon projet ?
Pour savoir quelle épaisseur d’isolant vous devez poser, vous devez déterminer la résistance thermique, notée R, que vos travaux doivent vous permettre d’atteindre.
Les pouvoirs publics donnent des indications précises à ce sujet dans la RE 2020. En fonction de votre zone géographique, cette notice officielle recommande notamment d’atteindre entre 2,2 et 3 pour les murs, entre 4 et 5,2 pour la toiture ou entre 2,1 et 3 pour les planchers bas. Notez que pour une maison éco-responsable, ces seuils sont bien plus élevés.
Pour connaître la résistance thermique d’un isolant, il vous suffit de diviser son épaisseur en mètre par son indice de conductivité thermique, ou coefficient lambda.
Calculons par exemple le R d’un rouleau de chanvre affichant un cœfficient lambda du 0,044 W/m.K et épais de 24 centimètres :
R = 0,24 / 0,044 W/m.K , soit une résistance thermique de 5,45
Pour affiner vos besoins, vous pouvez faire réaliser un audit énergétique qui vous donnera des préconisations détaillées en termes de performance à atteindre pour chaque pièce de la maison.
Quelles sont les aides disponibles pour des travaux d’isolation thermique ?
Vous êtes encore là ? Bravo, c’est maintenant que ça devient (encore plus) intéressant ! L’isolation thermique est en effet éligible à de nombreuses aides qui peuvent vous permettre de diviser la facture des travaux par deux, voire par trois. Retrouvez les principaux dispositifs ci-dessous :
MaPrimeRénov’ : cette aide accordée par les pouvoirs publics est accessible à tous et peut vous financer vos travaux à hauteur de 15 à 25 € par m2 isolé selon vos revenus.
La Prime énergie : allouée directement par les fournisseurs d’énergie, cette aide financière peut atteindre de 6 à 11 € par m2 isolé selon votre zone géographique et vos revenus.
L’éco-prêt à taux zéro : ce prêt sans intérêt et sans frais de dossier vous permet d’emprunter 7000 € pour le remplacement des vitrages et 15 000 € pour des travaux d’isolation.
La TVA réduite à 5,5% : applicable aux travaux de rénovation énergétique, ce taux n’est pas automatique. Vous devez en faire la demande à votre artisan en lui transmettant ce formulaire.
Une maison bien isolée mérite une belle énergie
On peut consommer moins pour se chauffer en isolant correctement sa maison. On peut aussi consommer mieux en souscrivant une offre d’électricité 100% renouvelable sans payer plus cher. la bellenergie propose des contrats d’électricité verte produite en France vendue à un tarif plus bas que celui du fournisseur électrique. C’est bon pour la planète et pour votre budget !
Source Ademe